Divers pays de l’Afrique francophone ont aujourd’hui des relations difficiles avec la France et les pays occidentaux. Ce constat repose sur le relatif sous-développement de ces pays et les divers échecs liés aux coopérations politiques, économiques et militaires mises en œuvre. Ces échecs sont vus comme des blocages du développement économique et social de ces pays.
Dans ces pays francophones africains, le sous-développement se consolide et s’enracine :
. les infrastructures économiques et sociales sont de mauvaise qualité,
. le développement humain affiche très peu de réussites, avec les pires indices dans le monde,
. l’eau et l’électricité demeurent des denrées rares réservées aux élites citadines,
. les PIB n’ont qualitativement pas évolué depuis des décennies et ressortent des économies fragiles qui dépendent de produits primaires et sans valeur ajoutée réelle,
. les territoires nationaux présentent des zones sans présence étatique (santé, sécurité, infrastructures, aides sociales),
. ces pays sont depuis des décennies, des victimes du terrorisme, avec de vastes provinces aux mains de mouvements jihadistes islamistes, etc.
Par ailleurs, les peuples et les populations africains concernés, instrumentalisés, imputent principalement ces drames à la France et aux puissances occidentales. Logiquement, les régimes politiques successifs africains mis en cause sont dédouanés. Malheureusement, pour sortir de ces difficultés, il faut bien situer les responsabilités.
Au passif de la France, il faut reconnaître que la coopération et les leaderships des présidents français successifs n’ont pas véritablement changé :
. le FCFA n’a pas été réformé et les pays africains n’ont pas présenté d’alternatives monétaires sérieuses et efficaces,
. les systèmes monétaires concernés sont toujours liés à l’Euro, monnaie forte européenne,
. les échanges commerciaux concernent toujours des produits primaires et bloquent l’industrialisation des pays africains francophones,
. des bases militaires existent toujours dans ces pays et sont vues comme des forces armées de surveillance,
. les processus démocratiques sont bloqués, en partie par le soutien des régimes impopulaires et non développeurs,
. les plaintes et les ressentiments des peuples ne sont pas entendus et des comptes ne sont pas demandés aux régimes en situation de rupture, etc.
Cette situation très difficile des peuples, véritablement à la croisée des chemins, fait naître naturellement un véritable rejet de l’Occident. Ainsi, ces pays qui suivent sont à juste titre acclamés et plébiscités : Russie, Chine, Inde, Japon, Corée du Sud, Brésil, Turquie, Canada, Arabie Saoudite, Qatar, etc.
Cette évolution, qui ne surprend pas, mérite toutefois des réflexions, appuyées par des exemples :
. le Maroc, pays francophone qui a des rapports étroits avec la France, se développe sensiblement et est devenu une plateforme occidentale d’innovations technologiques et industrielles, avec des infrastructures économiques et sociales de niveau mondial ;
. paradoxalement, des pays africains noirs et francophones (Mali, Niger, Burkina Faso, Centrafrique, Tchad, Guinée Conakry, etc.) imputent leurs difficultés à la France ;
. le cas de la Côte d’Ivoire mérite d’être souligné. La guerre et ses destructions importantes ont malheureusement retardé le développement de ce pays africain, qui a des rapports étroits avec la France. Ce travail de développement se poursuit aujourd’hui, avec l’appui des bailleurs de fonds et des partenaires au développement ;
. et divers autres pays émergents africains, ayant des rapports préférentiels avec la France (Ile Maurice, Seychelles, Tunisie), sont également des exemples de développement et profitent de la FrenchTech technologique, etc.
Ce texte ressort un élément central, c’est la bonne gouvernance. La nécessité d’améliorer les gouvernances en oeuvre dans les pays africains est désormais une réalité incontournable. C’est la pierre angulaire du développement et ses exigences sont encore ci-dessous explicitées :
. l’exemple du Maroc est encore cité. Ce pays a œuvré à réorganiser ses attentes en matière de développement en suscitant une réforme de sa coopération avec la France et en misant sur le développement industriel et les infrastructures de haut niveau ;
. les pays qui ont également échoué doivent revoir les mauvaises gouvernances qui ont été mises en œuvre par leurs présidents ;
. les grands pays du monde (Russie, Chine, USA, Inde, France, Union européenne, etc.) ne sont pas des magiciens de prospérité ou de sécurité, car la prospérité, la sécurité et le développement, sont des prérogatives des peuples et de leurs dirigeants ;
. et chaque pays doit impérativement construire un leadership bienveillant efficace pour consolider son développement.
En conclusion, le développement exclut la mauvaise gouvernance et les leaderships hasardeux. Si la gouvernance est mûre, sérieuse et excellente, le pays ne pourra que réaliser des miracles au niveau du développement économique et social.
Faut-il alors rappeler ces exemples (EAU-Emirates Arabes Unis, Singapour, Rwanda, Botswana, Ile Maurice) ?
Images et illustrations : www.google.com et www.facebook.com et autres réseaux sociaux. Texte et base de données paixetdeveloppement.
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