Concernant les pays en voie de développement, les processus de construction sérieuse des États modernes ont besoin de bonne gouvernance et surtout de temps. C’est très important.
Les leaders éclairés du monde, qui mettent en oeuvre des gouvernances excellentes, ont également besoin de temps et de stabilité politique pour construire et pour travailler. La meilleure illustration est le président de Russie, son excellence Vladimir Poutine. Car si le président Poutine quitte brutalement le pouvoir, de nombreux leaders du monde ne vont plus dormir. Il incarne l’assurance, la stabilité, la sécurité et le développement du monde.
- Durée de réalisation des infrastructures lourdes :
Un indice également, qui est révélateur du facteur temps de construction. Les financiers (publics) sont contraints de s’accorder désormais sur des budgets pluri-annuels (3 ans quelquefois) pour achever des projets lourds ou des travaux importants de construction d’infrastructures.
Un an, c’est très souvent insuffisant, vu l’importance des constructions et des programmes d’Etat financés par voie budgétaire : une centrale nucléaire, un pont sur la lagune ou sur la mer, une zone franche ou industrielle, une usine automobile, une autoroute de plus de 100 KM, une ville nouvelle, un ensemble d’immeubles administratifs ou commerciaux de haut standing, etc.
Concernant les grandes réalisations d’infrastructures économiques et sociales en Afrique, c’est le même dilemme. Les leaders développeurs (qui s’inscrivent bien entendu dans un processus démocratique ou non), ont besoin de temps pour dérouler leur vision et les grands éléments de leurs programmes. C’est clair que les présidents qui n’ont pas de vision ou de programmes sérieux ont tout le temps.
- Bonne gouvernance et stabilité politique :
Mais attention. Ceci ne concerne que les présidents travailleurs, salués par la communauté internationale. Ainsi, si le leader au pouvoir est auteur de mauvaise gouvernance, avec un système démocratique incapable de l’évincer, ce pays s’expose à des retards inadmissibles.
En réalité, le système fonctionne comme une banque, qui engage de l’argent sur la base de confiance sur la tête du bon client, capable de faire prospérer l’établissement financier. En cas de changement, démocratique ou non, le processus de continuité du développement n’est pas toujours établi.
En Afrique, les exemples sont nombreux, malheureusement. Des bons présidents, qui sont remplacés par des leaders totalement décevants.
Divers exemples peuvent être donnés et concernent principalement les leaders qui ont duré au pouvoir et qui ont profité de cette stabilité pour développer sérieusement leurs pays. Les pays africains qui suivent, s’inscrivent dans ce registre.
Ce sont :
. Botswana (avec Seretse Khama Ian Khama), Angola (José Edouardo Dos Santos), Tunisie (Zine el-Abidine Ben Ali, Habib Bourguiba),
. Égypte (Abdel Fattah al-Sissi), Maroc (rois Hassan II et Mohammed VI), Rwanda (avec Paul Kagamé),
. Côte d’Ivoire (Houphouët-Boigny et Alassane Ouattara), Libye (Mouammar Kadhafi), Ouganda (Yoweri Museveni),
. Burkina Faso (Thomas Sankara et Blaise Compaoré, éveil africain, lutte anticorruption, développement, villes nouvelles dont Ouaga 2000, sécurité et lutte antiterroriste efficace par dialogue ou forces armées),
. Congo Brazzaville (Denis Sassou Nguesso), Gabon (Bongo), Ghana (Jerry John Rawlings), Bénin (Patrice Talon),
. Tchad (Idriss Déby, développement, sécurité et lutte antiterroriste avec des résultats à travers son armée nationale), etc.
En Afrique, lorsque les indicateurs de paix et de développement sont favorables (cadre démocratique correct, constitution respectée, gouvernance bonne, environnement global de stabilité politique), les inquiétudes des populations doivent s’estomper…
Images et illustrations : www.google.com et www.facebook.com et autres réseaux sociaux. Texte et base de données paixetdevelopement. Texte politique : RHDP
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