« Une Intelligence Artificielle remporte haut la main un combat aérien virtuel contre un pilote humain/ Cette année, c’est Heron Systems qui s’est distinguée des autres sociétés concurrentes : son avion de combat piloté par une IA a terrassé un pilote de l’US Air Force en cinq rounds. Cette victoire marque un tournant dans l’histoire des systèmes d’apprentissage automatique : leurs capacités, même dans un contexte aussi critique et dangereux qu’un champ de bataille, semblent avoir dépassé toutes les espérances. »
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1 – Une Intelligence Artificielle remporte haut la main un combat aérien virtuel contre un pilote humain
Cet ultime combat s’est déroulé dans le cadre de la finale du défi AlphaDogfight de l’armée américaine, un événement organisé par la Defense Advanced Research Project Agency (DARPA), lors duquel s’affrontent des grandes entreprises du secteur militaire. Cette année, c’est Heron Systems qui s’est distinguée des autres sociétés concurrentes : son avion de combat piloté par une IA a terrassé un pilote de l’US Air Force en cinq rounds. Cette victoire marque un tournant dans l’histoire des systèmes d’apprentissage automatique : leurs capacités, même dans un contexte aussi critique et dangereux qu’un champ de bataille, semblent avoir dépassé toutes les espérances.
_ Une compétition pour systèmes de pilotage autonomes
Les AlphaDogfight trials ont été initiés par le département américain de la Défense dans le but d’étendre sa base de développeurs spécialisés en IA et surtout, pour automatiser davantage le combat aérien et renforcer la confiance des pilotes humains envers ces logiciels. Voici une petite présentation de l’événement en vidéo : Huit équipes (Aurora Flight Sciences, EpiSys Science, Georgia Tech Research Institute, Heron Systems, Lockheed Martin, Perspecta Labs, PhysicsAI et SoarTech) se sont affrontées entre novembre et janvier. Puis, la pandémie de COVID-19 a malheureusement quelque peu perturbé la suite des événements : le dernier test a eu lieu uniquement en ligne. Ce jeudi 20 août, les spectateurs ont ainsi pu assister à distance à la grande finale de ces combats aériens simulés entre divers algorithmes intelligents aux commandes d’avions F-16.
Heron Systems est sortie victorieuse face à sept autres équipes. L’algorithme développé par cette entreprise a non seulement surpassé les logiciels concurrents, mais il s’est aussi illustré lors d’un combat contre un humain. Ce dernier, équipé d’un casque de réalité virtuelle, a mené le combat depuis un simulateur de vol ; l’IA a été sans pitié et a remporté le combat haut la main, cinq rounds à zéro.
Huit sociétés spécialisées se sont affrontées lors de combats aériens virtuels. L’intelligence artificielle conçue par Heron System a été la plus efficace : non seulement elle a vaincu ses concurrents, mais elle dépasse les compétences d’un véritable pilote de F-16. Crédits : DARPA/YouTube
Si l’algorithme conçu par Heron System a montré de telles capacités, c’est grâce à l’apprentissage par renforcement profond via lequel il a été formé. Il s’agit d’une méthode qui consiste à répéter les essais encore et encore, de multiplier les expériences au sein d’un environnement virtuel, jusqu’à ce que le logiciel soit capable de déterminer le comportement optimal à adopter pour atteindre son objectif. Ce renforcement profond est basé sur un réseau neuronal artificiel. L’agent intelligent de Lockheed Martin, qui occupe la deuxième place du podium, a lui aussi été entraîné via la même technique.
Pour les concepteurs du programme, la tâche n’était pourtant pas si simple. Comme l’explique Lee Ritholtz, directeur et architecte en chef de l’IA chez Lockheed Martin, un être humain est doté d’instincts basiques, de survie notamment, dont les intelligences artificielles sont exemptes. Ainsi, il a fallu tout apprendre de zéro, des instructions aussi évidentes que de ne pas s’écraser au sol par exemple.
Les experts soulignent en effet qu’enseigner un comportement de combat aérien est complètement différent de la « simple » tâche de voler, pour laquelle il suffit de maintenir une direction, une altitude et une certaine vitesse. La phase d’apprentissage a donc été particulièrement laborieuse et de très nombreux essais infructueux ont été nécessaires. À l’instar de plusieurs concurrents, Lockheed a bénéficié des conseils et de l’expérience d’un vrai pilote de chasse pour la conception de son algorithme, qui nécessitait des connaissances précises.
_ Multiplier les essais pour améliorer la prise de décision
Du côté de Lockheed Martin, il a fallu jusqu’à 25 serveurs exécutant des simulations de combats 24 heures sur 24 pour aboutir à une IA vraiment compétente ; au final, leur logiciel peut s’exécuter sur un simple SoC. L’IA de l’équipe gagnante a, quant à elle, subi plus de 4 milliards de simulations, ce qui équivaut à environ 12 ans d’expérience, selon Ben Bell, ingénieur principal en apprentissage automatique chez Heron Systems.
Pour faire d’un tel logiciel un pilote hors pair, il fallait lui enseigner les tâches « basiques » de vol, puis complexifier peu à peu les scénarios. L’objectif étant de faire comprendre à l’algorithme que chaque erreur a un coût, mais que ces coûts ne se valent pas. C’est là que la technique de renforcement entre en jeu : essai après essai, le coût de chaque manipulation est pondéré de manière à ce que le logiciel finisse par apprendre de ses erreurs et prendre les meilleures décisions.
En matière d’armement, les pilotes virtuels devaient se contenter du canon situé dans le nez de l’appareil. L’énorme atout de ces logiciels vis-à-vis de leurs homologues humains est qu’ils sont dotés d’une précision de tir surhumaine, même dans les situations les plus critiques. En outre, ils ne subissent pas les effets des accélérations ou décélérations soudaines. Dans le cadre de la finale, le pilote humain ne subissait pas non plus les forces gravitationnelles dans son simulateur ; mais il n’a pas été la hauteur de l’IA en termes de réactivité et de précision…
À noter que ce n’est pas la première fois qu’une IA surpasse un pilote humain dans le cadre d’un concours. En 2016, un programme baptisé ALPHA a fait l’objet d’un article dans le Journal of Defense Management pour sa capacité à battre un instructeur de vol de combat expérimenté. Développer un système de pilotage autonome performant ouvre évidemment plusieurs opportunités dans le secteur militaire. Pour commencer, cela permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit.
Ensuite, ces systèmes intelligents pourraient servir de coéquipiers aux vrais pilotes, ce qui, au passage, permettrait à l’IA d’apprendre encore plus vite et de devenir toujours plus performante. Ils pourraient également contrôler des escadrilles de drones de reconnaissance par exemple. La DARPA souligne que l’objectif n’est pas de remplacer complètement les pilotes, mais de les assister en automatisant un maximum de tâches. Prochaine étape ? Réaliser en conditions réelles un combat entre un pilote de chasse et un système autonome. L’Air Force Research Laboratory (AFRL) est déjà sur le coup et prévoit un test grandeur nature au mois de juillet 2021.
Source : //trustmyscience.com/ Source : DARPA/ Fleur Brosseau/ 24 août 2020/Informatique
https://trustmyscience.com/ia-remporte-combat-aerien-virtuel-contre-pilote-humain/
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2 – Comment la technologie et l’intelligence artificielle remodèlent-elles l’industrie de la traduction, et que peut-on espérer pour l’avenir ?
Depuis la naissance du langage parlé et écrit, la traduction humaine a été essentielle pour permettre la communication entre les différents peuples et régions du monde. Qu’il s’agisse de traduire des hiéroglyphes égyptiens en grec ancien en 196 avant notre ère, ou de traduire du cantonais en portugais dans un marché de fruits de mer du 18e siècle, nous les humains, avec notre capacité unique à comprendre le contexte et les différences culturelles, sommes les seuls animaux intelligents à pouvoir traduire différentes langues.
Cependant, aujourd’hui, il y a un autre élément à prendre en compte : l’intelligence artificielle (IA). En effet, cette dernière remet en question cette idée (que les humains sont les seuls à pouvoir effectuer des traductions entre les différents langages). Alors comment l’IA change-t-elle le monde de la traduction ? Les traducteurs humains se retrouveront-ils tous sans emploi dans un avenir proche ? Des questions pertinentes.
_ Les origines de l’intelligence artificielle
Pour comprendre l’IA, prenons d’abord en compte ses origines.
Dans un premier temps, l’intelligence artificielle a pris la forme d’une expérience de pensée, par le polymathe britannique Alan Turing. Ce dernier a développé le « Test de Turing » en 1950 : il s’agit d’une proposition de test d’intelligence artificielle fondée sur la faculté d’une machine à imiter la conversation humaine. Ce test consiste à mettre un humain en confrontation verbale à l’aveugle avec un ordinateur et un autre humain. Si la personne qui engage les conversations n’est pas capable de dire lequel de ses interlocuteurs est un ordinateur, on peut considérer que le logiciel a passé avec succès le test. Cela sous-entend que l’ordinateur et l’humain essaieront d’avoir une apparence sémantique humaine. (Pour conserver la simplicité et l’universalité du test, la conversation est limitée à des messages textuels entre les protagonistes).
Cependant, le vocabulaire et la technologie que Turing décrivait n’avaient pas encore été développés à l’époque… Le terme « intelligence artificielle », abrégé IA, a en fait été inventé pour la première fois par le chercheur John McCarthy, lors de la conférence du Dartmouth Summer Research Project on Artificial Intelligence, en 1956. Cet événement a suscité un intérêt pour l’apprentissage automatique et la traduction automatique, ce qui a conduit aux avancées que nous connaissons aujourd’hui, comme la Neural Machine Translation (la traduction automatique neuronale).
_ La traduction automatique neuronale : comment l’IA traduit-elle le langage humain ?
Les enfants apprennent leur langue en écoutant les autres et en détectant les schémas de la langue. Semblable aux enfants, cette reconnaissance est utilisée sous la forme d’une IA appelée Neural Machine Translation (dit NMT). La NMT utilise un réseau neuronal informatique formé pour reconnaître les modèles dans l’ensemble de données d’entrée, par exemple une phrase en mandarin, et ensuite la traduire en un ensemble de données de sortie souhaité, par exemple, une phrase en anglais.
Si nous continuons avec notre exemple de traduction d’une phrase en mandarin vers l’anglais, le réseau sera formé en recevant des millions d’associations de mots et de phrases en chinois mandarin et en anglais. Puis, l’ordinateur prendra connaissance d’une phrase en mandarin et devinera alors quelle serait la phrase en anglais. Le processus répété des millions de fois, l’ordinateur apprendra à être de plus en plus précis. À noter que des ingénieurs humains testent ensuite le système avec une nouvelle phrase non utilisée pendant la formation, pour voir si le système peut apprendre à généraliser.
Google Translate (Google Traduction) utilise la NMT et est plutôt efficace en ce qui concerne les langues très répandues à travers le monde (comme justement, le mandarin et l’anglais). Cependant, si vous souhaitez effectuer une traduction via Google Traduction à partir d’une langue moins répandue, comme le samoan, il est très probable qu’il existe des inexactitudes.
_ Autres exemples de limitations : certaines langues n’ont pas de pronoms spécifiques au sexe (par exemple le malayalam ou l’ouzbek), mais si vous prenez un texte de base pour le traduire, mais que ce dernier possède une langue avec des caractéristiques spécifiques au sexe (par exemple le français et l’anglais, …), alors la NMT pourra générer des erreurs.
_ Quels changements et implications dans l’industrie de la traduction ?
La traduction d’une intelligence artificielle n’est pas toujours parfaite, et les humains ont (à l’heure actuelle du moins) toujours le dessus. Cependant, par rapport à il y a dix ans, la traduction de l’IA s’est nettement améliorée, notamment avec l’aide d’appareils de traduction actuels, comme le traducteur CM (un traducteur intelligent). Avant que l’IA n’entre dans ce domaine, les traducteurs humains effectuaient eux-mêmes toutes les traductions à l’aide d’un dictionnaire de traduction. Mais désormais, un traducteur professionnel utilise souvent un moteur NMT comme Google Traduction pour effectuer la première série de traductions, puis modifier manuellement ces traductions et les compléter.
Selon les experts, d’ici 2022, la plupart des traductions commerciales seront effectuées par le biais de la NMT, avec des éditeurs humains pour vérifier et modifier les textes après la première traduction. Et cela n’est absolument pas difficile à croire, étant donné que les NMT peuvent traduire des documents à moindre coût, parcourir des volumes de textes bien plus élevés et tout cela, à un rythme bien plus rapide que les humains.
_ Que nous réserve l’avenir ?
Hormis les traductions de textes, il y a également eu des progrès fantastiques au cours de ces dernières années dans le domaine de la traduction vocale en direct. Selon certains experts, les humains pourraient bientôt arriver à un stade, grâce à l’IA et sous la forme d’un système NMT, d’une technologie de traduction vocale instantanée où chaque langue serait comprise et traduite.
Source : //trustmyscience.com/ Source : ata-chronicles/ Août 2020.
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3 – Microsoft licencie des journalistes pour les remplacer par l’intelligence artificielle
Avec l’essor et le perfectionnement toujours plus avancé de l’intelligence artificielle, de nombreux secteurs professionnels sont impactés et doivent se réorganiser autour de l’intégration croissante de l’IA dans les techniques et méthodes utilisés. C’est notamment le cas du journalisme, domaine dans lequel l’IA commence à occuper une place importante, soit dans l’aide qu’elle apporte aux journalistes, soit dans le remplacement pur et simple de ceux-ci. Et Microsoft est l’un des précurseurs dans ce domaine, comme en témoignent les premiers licenciements récents de journalistes au profit de l’IA.
Microsoft licencie des dizaines de journalistes et de rédacteurs dans ses organisations Microsoft News et MSN. Les licenciements font partie de la volonté de Microsoft de s’appuyer de plus en plus sur l’intelligence artificielle pour sélectionner les nouvelles et le contenu qui sont présentés sur MSN.com, dans le navigateur Edge de Microsoft et dans les diverses applications Microsoft News de l’entreprise.
De nombreux employés concernés font partie de la division SANE (Search, Ads, News, Edge) de Microsoft et sont engagés en tant qu’éditeurs humains pour aider à choisir les informations. « Comme toutes les entreprises, nous évaluons régulièrement notre activité. Cela peut entraîner une augmentation des investissements dans certains domaines et, de temps en temps, un redéploiement dans d’autres. Ces décisions ne sont pas le résultat de la pandémie actuelle », explique un porte-parole de Microsoft. Bien que Microsoft affirme que les licenciements ne sont pas directement liés à la pandémie de coronavirus en cours, les entreprises médiatiques du monde entier ont été durement touchées par les revenus publicitaires en chute libre à la télévision, dans les journaux, en ligne et plus encore.
Environ 50 emplois sont affectés aux États-Unis. Les pertes d’emplois de Microsoft News affectent également les équipes internationales, et environ 27 emplois sont affectés au Royaume-Uni après que Microsoft a décidé de cesser d’employer des humains pour organiser des articles sur ses pages d’accueil. Microsoft est dans le secteur de l’information depuis plus de 25 ans, après avoir lancé MSN en 1995. Au lancement de Microsoft News il y a près de deux ans, Microsoft a révélé qu’il comptait plus de 800 éditeurs travaillant à partir de 50 sites à travers le monde.
Microsoft s’est progressivement orientée vers l’IA pour son travail sur Microsoft News ces derniers mois et a également encouragé les éditeurs et les journalistes à utiliser l’IA également. Microsoft a utilisé l’IA pour rechercher du contenu, puis le traiter et le filtrer et même suggérer des photos aux éditeurs humains. Microsoft utilisait des éditeurs humains pour organiser les meilleurs articles provenant de diverses sources à afficher sur Microsoft News, MSN et Microsoft Edge.
Source : //trustmyscience.com/ Thomas Boisson 6 juin 2020/ Société & Comportement, Technologie1/ microsoft ia/ Microsoft/
https://trustmyscience.com/microsoft-licencie-journalistes-pour-remplacer-par-ia/
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4 – Intelligence artificielle : une révolution technologique pour le meilleur ?
Avec l’intelligence artificielle, les machines vont remplacer l’humain dans toujours plus de tâches : en médecine pour améliorer les diagnostics, en voiture pour éviter les accidents, etc. Une révolution pour le meilleur, promettent les partisans de l’IA, mais pas sans péril. L’intelligence artificielle permet à des machines d’effectuer des tâches qu’on croyait autrefois réservées aux humains.
L’intelligence artificielle sera incontournable dans les années qui viennent. Les Etats et les entreprises l’ont bien compris et investissent massivement dans ces technologies qui promettent de révolutionner nos sociétés : diagnostic automatique et amélioré en médecine, voiture autonome et plus sûre, gains énormes de productivité, etc. Les applications sont nombreuses mais posent aussi des problèmes éthiques : quelle place donne-t-on aux algorithmes ? Qui les contrôle ? Au service de quelles valeurs / quels principes ? L’Homme risque t-il d’être remplacé par la machine ?
En France, l’intelligence artificielle a fait l’objet d’un rapport remis au gouvernement en mars 2018 par Cédric Villani ; le député LREM prône un développement à l’échelle européenne de cette technologie. Au niveau mondial, la Chine et les Etats-Unis sont les plus gros investisseurs mais des institutions multilatérales défendent un développement partagé de l’IA, au service de toute l’humanité. C’est le cas de l’Unesco, l’agence des Nations Unies pour la science, la culture et l’éducation, qui tenait une série de conférences sur le sujet lundi 4 mars à son siège parisien.
_ Les fantastiques applications promises par l’IA
“L’intelligence artificielle, tout le monde en parle mais peu de gens savent de quoi il s’agit, et c’est normal”, expliquait Cédric Villani dans une vidéo publiée sur Youtube en avril 2018. Quelques jours après la remise de son rapport sur l’IA au gouvernement, l’ancien mathématicien déclarait : “il n’y a pas vraiment de définition pour l’IA. L’intelligence artificielle, c’est tout un ensemble de techniques et de procédés sophistiqués, subtils, qui permettent à des algorithmes, à des logiciels, de fournir des réponses à des problèmes un peu complexe : reconnaître une adresse, traduire un texte, conduire une voiture, toutes sortes de tâches dont vous auriez pu penser qu’il fallait un humain pour les réaliser”.
D’ores et déjà, les performances de l’intelligence artificielle sont impressionnantes : en matière de jeu, on sait depuis longtemps que l’ordinateur est capable de surpasser l’Homme. Au échecs, Garry Kasparov l’a appris à ses dépens en 1996 (voir vidéo du JT de 20 heures de France 2 ci-dessous) ; le Russe était considéré comme le meilleur joueur du monde mais n’avait pas fait le poids contre Deep Blue, le superordinateur d’IBM qui calculait 100 millions de coups à la seconde. Plus récemment en 2017, la machine est aussi venue à bout du meilleur humain au jeu de go, réputé le jeu le plus difficile à modéliser car il présente des milliards de milliards de possibilités. Cette victoire symbolique a été remportée par le logiciel Alpha Go conçu par la société britannique Deep Mind, rachetée par Google en 2014.
Mais l’intelligence artificielle ne se limite pas aux jeux de société. Cette nouvelle technologie propose par exemple de révolutionner le monde de la santé. En matière de diagnostic, le travail des radiologues et des cancérologues va sans doute beaucoup changer dans les années qui viennent : grâce à la méthode de l’apprentissage profond (“deep learning” en anglais), des algorithmes sont entraînés à reconnaître des tumeurs et à émettre des recommandations.
En juillet 2018, l’agence de presse chinoise Xinhua annonçait qu’un logiciel avait surpassé des médecins pourtant éminents spécialistes. Le concours avait porté sur le diagnostic de 225 cas. La machine a vaincu l’humain avec 87% de cas correctement diagnostiqués contre 66% pour les médecins (voir tweet ci-dessous). Cette technologie offre l’espoir d’une meilleure prise en charge des maladies et la perspective de guérisons plus nombreuses pour les patients.
Interrogé par Xinhua, Paul Parizel, ancien directeur de la Société européenne de radiologie et membre du jury des tests effectués, considère que cette intelligence artificielle, loin de remplacer l’Homme, servira de navigateur aux médecins. Tout comme l’est un GPS pour un automobiliste. Mais en Chine, où le manque de médecins est criant, ce genre de technologies pourrait permettre de pallier la crise des effectifs.
En matière de santé, le diagnostic automatique n’est pas le seul débouché envisagé grâce à l’IA. Sur son site internet, l’Inserm fait la liste des applications possibles (parfois déjà existantes) : La chirurgie assistée par ordinateur, qui permet d’améliorer la précision des gestes ou d’opérer à distance. Les prothèses intelligentes pour réparer, voire augmenter le corps humain : membres ou organes artificiels (bras, cœur, sphincter…), simulateur cardiaque, etc. Les robots d’assistance aux personnes (comme Paro, une peluche animée, voir vidéo ci-dessous), âgées ou fragiles par exemple. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale prend toutefois le soin de préciser que le robot n’a pas vocation à remplacer le médecin mais à l’assister.
_ Qui contrôle la machine qui supplante l’Homme ?
Pour autant, l’intelligence artificielle ne se résume pas seulement à une liste d’avancées prometteuses. Ce tournant technologique interroge aussi notre éthique en tant qu’individu et société. Car les machines ne sont pas infaillibles : “Dans la santé, on nous promet des diagnostics d’une très grande précision, les ordinateurs font moins d’erreurs que les médecins”, explique Marie Christine Jaulent, directrice de recherche à l’Inserm, ingénieure et informaticienne. “Par contre, ils ne font pas les mêmes erreurs. Et certaines erreurs, quand elles sont évitées par l’homme et pas par la machine, posent des problèmes éthiques importants”. Que se passera-t-il en effet le jour où un algorithme commet une erreur médicale ?
La question se pose aussi pour les voitures autonomes qui permettraient de réduire les risques d’accident. Mais le jour où un accident mortel survient, quelle sera la réaction des humains ? Même si globalement, le nombre de morts est réduit, acceptera-t-on d’avoir un accident à cause de la décision d’une machine ? La question est loin d’être tranchée et encore, il faudrait aussi aborder le sujet de la responsabilité. En cas de dégât, qui est responsable ? Qui indemnise ?
“En plus ces systèmes sont des boîtes noires”, ajoute Marie Christine Jaulent, “ils n’expliquent pas pourquoi ils ont pris telle ou telle décision, ce qui va certainement être dans l’avenir une de leurs limites”. Bien souvent en effet, les informaticiens sont dans l’incapacité d’expliquer pourquoi un algorithme a rendu tel ou tel résultat : Le principe de l’apprentissage profond reposant sur une compilation assez bête et méchante de données. En matière de reconnaissance de tumeurs sur des radios, “50 000 images de mélanomes ont été nécessaires pour entraîner l’algorithme à identifier les signes de pathologies”, explique l’Inserm sur son site. “Pour chacune de ces images on lui indique si elle présente ou non des signes pathologiques. A la fin de l’apprentissage, l’algorithme arrive à reconnaître avec une excellente performance de nouvelles images présentant une anomalie”.
“Il faut garder à l’esprit que ces systèmes apprennent sans comprendre, donc qu’ils décident sans comprendre”, expliquait aux Echos Laurence Devillers, chercheuse au laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur (Limsi) du CNRS et auteur de l’essai “Des robots et des hommes” (Plon, 2017), “s’il est important de rendre ces systèmes plus robustes, il faut aussi expliquer comment ils fonctionnent, et garder à l’esprit qu’ils apprennent sans comprendre, donc qu’ils décident sans comprendre”. Au delà de comprendre ce que font les algorithmes, la question centrale est celle de la fiabilité, en particulier si on veut les autoriser pour des applications jugées critiques (voiture autonome, santé).
_ Une technologie stratégique pour les Etats et les entreprises
La question éthique est donc importante car elle est la clef de la confiance du public dans ces technologies. Si la confiance est là, ces innovations pourront émerger et devenir un nouveau secteur économique et industriel. Pour les Etats, le sujet est stratégique : pas question de manquer ce virage technologique sous peine d’être exclu de futurs marchés. Aujourd’hui, les deux plus gros investisseurs sont la Chine (secteur étatique) et les Etats-Unis (où le secteur privé tient une place éminente, tous les géants du numérique investissent massivement dans l’IA).
“La France était à la traîne lorsque j’ai rendu mon rapport en mars 2018”, explique le député Cédric Villani, présent au siège parisien de l’Unesco lundi 4 mars, “mais heureusement, les choses évoluent dans le bon sens”. Le député cite notamment des rapprochements entre institutions comme HEC et l’Ecole polytechnique dans la lignée de son rapport qui vise à la création de laboratoires interdisciplinaires : “Les projets IA se construisent la plupart du temps au carrefour des disciplines”. Cédric Villani milite aussi pour la création de plus de filières d’études dans ce secteur et pour une logique européenne : “Je me déplace beaucoup en Allemagne, en Italie aussi, afin de rapprocher des équipes de recherche, des spécialistes en algorithme et des industriels”.
L’une des clefs pour que l’industrie algorithmique européenne se développe réside dans les données. “Il faut ouvrir l’accès à ces données”, explique Cédric Villani, “notamment en matière de santé. Il faut bien sûr que ces données soient protégées, on ne veut pas les laisser à la portée de n’importe qui. Pour autant, dans cet équilibre à trouver entre l’ouverture et la protection, aujourd’hui nous sommes trop fortement du côté de la protection. Trop de barrières et de contraintes tuent l’innovation, empêchent les nouvelles thérapies de se développer et finalement jouent contre le patient.”
Notre enjeu, dans un pays où les données de santé sont parmi les plus protégées au monde, est d’arriver à en ouvrir davantage l’accès. Le président de la République l’avait bien dit lors de la remise de mon rapport il y a un an : ‘nous ouvrirons les données de santé’. Il y aura des règles qui permettront d’instaurer de la confiance, avec la Cnil pour définir les règles, mais nous avons besoin d’ouvrir davantage les données, de permettre une meilleure connexion entre les acteurs de la santé, d’inclure les acteurs privés dans la boucle aux côtés des acteurs publics. Sinon, nous passerons à côté de la cible. Si nous avons trop de contraintes, nous ne développerons pas les produits qui nous permettront de développer la santé de demain. Ce sera l’un des enjeux de la loi de préfiguration de la santé du futur qui sera discutée au Parlement dans quelques semaines.
Cédric Villani, député LREM, auteur d’un rapport sur l’IA remis au gouvernement en mars 2018.
Source : //www.franceculture.fr/ 07/03/2019/ Par Maxime Tellier
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5 – Best-of de l’intelligence artificielle à VivaTech 2019
Cette année, le cœur de l’intelligence artificielle a battu encore plus fort à Viva Technology ! Les dernières nouveautés en matière de deep et machine learning étaient à l’honneur de l’événement mondial dédié à l’innovation, qui s’est tenu à Paris du 16 au 18 mai. Retour sur notre sélection d’innovations intelligentes qu’il ne fallait pas manquer. « L’intelligence artificielle concrète est sortie de la phase d’expérimentation et devient une réalité dans les entreprises. Elle se déploie dans toutes les activités, de la santé au e-commerce en passant par la mobilité. »
_ Entreprises : l’intelligence artificielle au service des clients et des collaborateurs
Selon une récente étude Microsoft, 70 % des entreprises* souhaitent s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour mieux prendre leurs décisions et concevoir de nouvelles offres. Toutefois, l’intelligence artificielle permet avant tout de simplifier les process et de gagner du temps. Et elle est également bénéfique pour le management ! En effet, 29 % des entreprises françaises qui ont participé à l’étude comptent utiliser l’intelligence artificielle pour motiver et inspirer leurs collaborateurs, 25 % pour les aider à partager et collaborer.
De nombreuses start-up présentes à VivaTech apportent des solutions pour répondre à ces enjeux. Par exemple, la jeune pousse française Nabla, dont la vocation est de mettre les avancées des GAFA en matière de machine learning à la portée et au service des entreprises. L’enjeu ? Un meilleur service client, une productivité accrue et des collaborateurs plus heureux. Imaginez une intelligence qui écoute les appels des clients et détecte leurs besoins pour donner les meilleures solutions en temps réel aux conseillers. Ou une intelligence qui signalerait aux RH des signes précurseurs de burn-out des salariés…
_ Démonstration : vers des technologies toujours plus puissantes… ou minimalistes
L’Intelligence artificielle repose sur des technologies de machine et de deep learning de plus en plus puissantes. Leur développement demande de plus grandes capacités de calcul, à l’instar du supercalculateur Jean Zay, le plus puissant de France. Normalement installé à l’Idris, le centre de calcul du CNRS, une petite partie de cet ordinateur a été exposée à VivaTech sur le stand HPE, afin de démontrer ses capacités en matière de recherche moléculaire et de prévision climatique.
À l’inverse, certaines technologies plus légères sont rapides à installer et accessibles. C’est le cas des solutions d’analyse de langage naturel de la start-up Golem.AI, que les visiteurs ont pu retrouver sur le Lab Orange. Ces solutions ne nécessitent pas d’apprentissage volumineux et trouvent des applications dans des secteurs comme les banques ou les assurances.
. 1001 robots au gré des allées
En 2019, c’est le robot Heasy qui a accueilli de nombreux visiteurs, devenant rapidement la star des selfies. Les visiteurs ont également fait connaissance avec le robot pédagogique Winky, qui enseigne la programmation aux enfants. Conçu, fabriqué et assemblé en France, ce dernier rencontre un vif succès sur la plateforme de financement participatif Ulule. Sa vocation : faire travailler par le jeu la mémoire ou la concentration, aux enfants de 5 à 12 ans, tout en encourageant leur créativité.
Les visiteurs ont aussi croisé la route de TwinswHeel, start-up spécialisée dans la robotique autonome appliquée à l’e-commerce. Son robot, actuellement en cours de test à Paris par Franprix, les aidera peut-être bientôt à faire leurs courses. Sans oublier Diya One, le robot qui a assainit l’air au salon VivaTech ou Anymal, l’un des robots à quatre pattes les plus complexes. Ce dernier est capable de se déplacer sur des terrains difficiles d’accès et donc dans des environnements potentiellement dangereux pour l’homme.
_ Dans la peau d’un hacker
À VivaTech, dans sa « hacking room », Orange Cyberdéfense offrait une démonstration où le visiteur pouvait se glisser dans la peau d’un hacker et observer les réactions de l’Intelligence artificielle visant à contrer ses tentatives de piratage.
_ La santé intelligente à l’honneur
Enfin, les technologies de l’Intelligence artificielle ne cessent de trouver des applications dans le domaine de la santé. Par exemple, AZMed, start-up présente sur le Lab de la région Sud, a créé une solution pour automatiser les diagnostics de fractures à partir de l’analyse de radios. De même, la pépite Deski aide à détecter des pathologies sur des échographies.
Sur le stand du CNRS, le projet PhantoMovControl s’appuie sur un toucher « intelligent » pour comprendre les contractions musculaires de membres fantômes et ainsi améliorer les prothèses de personnes amputées. Enfin, le robot chirurgien Da Vinci, qui était également en démonstration à VivaTech, réalise des gestes d’une grande précision : le chirurgien à ses côtés observe en 3D les actes chirurgicaux effectués par les nombreux bras du robot.
Source : www.lesechos.fr/ Orange Business Services/ Publié le 5 juin 2019/
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6 – ROBOTIQUE
La robotique est l’ensemble des techniques permettant l’automatisation de certaines tâches. De nos jours, les robots se déclinent dans plusieurs secteurs. Les drônes et les mini-robots surpuissants émergent et les robots intelligents font leur apparition au sein des ménages. L’intelligence artificielle s’imisce dans le secteur de l’automobile avec la voiture autonome et se mêle aux robots pour nous proposer des robots.
_ Dexterity Robotics lève 56,2 millions de dollars pour sa main robotisée dédiée à l’emballage de produits alimentaires : Spécialisée dans les solutions robotiques appliquées à l’industrie et à la logistique, la société américaine Dexterity Robotics a dévoilé une nouvelle solution autour de son bras robotisé…
_ Un algorithme permet aux essaims de drones de naviguer dans un environnement inconnu : Des ingénieurs du California Institute of Technology ont réussi à faire voler des essaims de drones dans des environnements encombrés et non cartographiés…
_ L’Université de Singapour développe les capacités tactiles des robots avec Intel : Des chercheurs de l’Université nationale de Singapour viennent de publier une étude dans laquelle ils démontrent que l’association de la vision et du toucher pour un robot permet d’obtenir une précision de 10% supérieure dans la classification des objets par rapport à un système uniquement fondé sur la vision. Ils utilisent la puce neuromorphique Loihi développée par Intel.
_ Les hôpitaux marseillais s’équipent d’un robot de radiothérapie pour traiter plus efficacement le cancer : L’hôpital Nord de Marseille s’équipe d’un robot de radiothérapie, le CyberKnife S7, développé par l’Américain Accuray qui est spécialisé dans les dispositifs médicaux.
_ Livraison alimentaire : la start-up américaine Refraction AI déploie ses robots autonomes. La start-up américaine Refraction AI a annoncé le 30 juin le lancement officiel d’un service de livraison par robots autonomes, en partenariat avec des épiceries et des restaurants locaux…
_ Covid-19 : Le MIT met au point un robot autonome de désinfection pour les entrepôts
Source : www.usine-digitale.fr/robotique/ 16/06/2020/
https://www.usine-digitale.fr/robotique/
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7 – Des scientifiques ont mis au point une intelligence artificielle si avancée qu’elle serait trop dangereuse pour être rendue publique
Un groupe d’informaticiens précédemment soutenus par Elon Musk a semé l’inquiétude en développant une intelligence artificielle (IA) très avancée, jugée « trop dangereuse » pour être rendue publique. OpenAI, une entreprise de recherche à but non lucratif basée à San Francisco (USA), affirme que son système de prédiction du langage « à la caméléon », appelé GPT-2, ne sortira qu’en version limitée et à très petite échelle, en raison de « préoccupations concernant les applications malveillantes de cette technologie ». En effet, le modèle informatique qui génère des paragraphes de textes originaux en fonction de ce qui lui a été donné à « lire », est un peu trop performant, selon l’entreprise qui l’a créé.
Le système élabore des « échantillons de texte synthétique d’une qualité sans précédent », que les chercheurs estiment tellement avancés et convaincants que l’IA pourrait être utilisée pour créer de fausses informations, se faire passer pour certaines personnes, et abuser ou duper des individus sur les réseaux sociaux. « GPT-2 possède un objectif simple : prédire le mot suivant, en tenant compte de tous les mots précédents dans un texte », explique l’équipe OpenAI sur son blog.
Dans le but d’alimenter l’imagination de GPT–2, les chercheurs ont fourni à leur IA un jeu de données de huit millions de pages internet. Une fois toutes les informations assimilées, leur IA peut alors converser sur le sujet, tel qu’il le comprend, et générer un texte aléatoire mais convaincant, qu’il s’agisse de nouvelles de célébrités, de changements climatiques, de la guerre de Sécession ou de fanfictions inspirés de l’univers de Tolkien.
_ Ci-dessous, découvrez quelques exemples édités, pour vous rendre compte de la puissance de l’IA créée par OpenAI :
. Humain : « Miley Cyrus a été prise en flagrant délit de vol à Abercrombie and Fitch sur Hollywood Boulevard aujourd’hui ! ».
Réponse de GPT-2 : « La chanteuse, âgée de 19 ans, a été filmée et escortée hors du magasin par des gardes de sécurité. La chanteuse portait un sweat à capuche noir avec les étiquettes ‘‘Blurred Lines’’ à l’avant et ‘‘Fashion Police’’ à l’arrière ».
. Humain : « Recycler, c’est bon pour le monde. NON ! VOUS NE POUVEZ PAS AVOIR PLUS TORD !! ».
Réponse de GPT-2 : « Le recyclage n’est PAS bon pour le monde. C’est mauvais pour l’environnement, pour notre santé et pour notre économie. Je ne plaisante pas. Le recyclage n’est pas bon pour l’environnement. C’est destructeur pour la Terre et c’est un contributeur majeur au réchauffement climatique ».
. Humain : « Pour les devoirs d’aujourd’hui, veuillez décrire les raisons de la guerre civile américaine ».
Réponse de GPT-2 : « Par Donny Ferguson. Il est facile de comprendre pourquoi la guerre civile s’est produite, car tant de gens et tant de livres, de télévisions et de films nous disent que c’est la cause, que cela a à voir avec la race, l’économie ou la religion. On s’entend généralement pour dire qu’il s’agissait essentiellement d’une guerre d’esclavage de la part du capitalisme, à propos d’un siècle d’esclavage. Mais ce n’est pas ce à quoi la plupart des gens pensent quand ils pensent à la guerre civile ».
Et en dernier, l’exemple du fanfiction issu de l’univers de Tolkien. Humain : « Legolas et Gimli avançaient vers les orcs, levant leurs armes avec des cris de guerre déchirants ». Réponse de GPT-2 : « La réponse des orcs a été une attaque assourdissante de griffes, griffes et griffes ; même Elrond a été contraint de battre en retraite. ‘‘Vous êtes entre de bonnes mains’’ a déclaré Gimli, qui avait été parmi les premiers à charger les orcs ; il ne leur fallut que deux mots avant que leurs adversaires ne soient réduits à un bourbier ensanglanté, et que le nain tue pour la première fois de la nuit ». (D’ailleurs, si vous souhaitez lire entièrement ce tribut étrange à Tolkien, c’est par ici).
Malgré la nature déroutante de ces étranges annonces créées par l’IA, le modèle de langage émis n’est pas parfait, ce que l’équipe reconnaît totalement. « Comme le montrent les exemples ci-dessus, notre modèle est capable de générer des échantillons à partir d’une variété de textes se sentant proches de la qualité humaine et offrant une cohérence sur une page ou plus » ont déclaré les chercheurs. « Néanmoins, nous avons observé divers modes d’échec, tels que du texte répétitif, des échecs de modélisation cohérente (par exemple, le modèle écrit parfois sur des incendies se déroulant sous l’eau) et des changements de sujet non naturels », ont ajouté les chercheurs.
Source : //trustmyscience.com/ Stéphanie Schmidt 20 février 2019 Technologie1
https://trustmyscience.com/intelligence-artificielle-tellement-avancee-que-trop-dangereuse/
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