0.1 – « L’opération sécuritaire spéciale en Ukraine, décidée par le président russe, son excellence Vladimir Poutine, va certainement aboutir à de nouvelles frontières, entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, avec des perspectives importantes… »
0.2 – « Ukraine/ Donetsk et Lougansk/ ces «républiques» au cœur du conflit : Par deux décrets, signés après une allocution télévisée, Vladimir Poutine a reconnu les «républiques populaires» de Donetsk (RPD) et Lougansk (RPL), deux territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine. »
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1 – International/ Europe/ Ukraine : Donetsk, Lougansk, quelles sont ces «républiques» au cœur du conflit ?
Par deux décrets, signés après une allocution télévisée, Vladimir Poutine a reconnu les «républiques populaires» de Donetsk (RPD) et Lougansk (RPL), deux territoires séparatistes de l’Est de l’Ukraine.
. Quand les «républiques populaires» de Donetsk et Lougansk ont-elles été créées ?
Les «républiques populaires» de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL), dans la région du Donbass, ont été autoproclamées en 2014, à la suite de deux référendums. Ces deux régions pro-russes avaient fait sécession de l’Ukraine, après l’annexion de la Crimée par la Russie et la mise en place d’un nouveau gouvernement pro-européen en Ukraine. Les séparatistes souhaitant un rapprochement avec la Russie, pas avec l’Union européenne et l’Otan. C’est ce qui a entraîné une révolte sociale devenue une insurrection armée, soutenue par Moscou.
. Quel est leur statut juridique ?
Les deux entités ne sont reconnues ni par les Etats-Unis, ni par l’Union européenne, ni par l’ONU. Et jusqu’à hier, elles n’étaient pas non plus reconnues par la Russie, préférant rester neutre officiellement, tout en continuant à tirer les ficelles, au prétexte de protéger les populations russophones. Les deux entités séparatistes sont considérées comme des entités «terroristes» par l’Ukraine.
. Quelle est leur population ?
Plus de 3 millions de personnes vivent dans ces régions bordant la frontière avec la Russie. La plupart sont russophones, mais toujours citoyens ukrainiens. La Russie a délivré près de 800 000 passeports russes aux habitants de la RPD et de la RPL, leur accordant également la citoyenneté russe, permettant de justifier des actions militaires pour les défendre.
. Quelle activité économique dans ces deux territoires ?
La région du Donbass – conjonction du nom du fleuve Don et du mot «bassin» – est un bassin minier et métallurgique. Les deux villes de Donetsk et de Lougansk sont au cœur de ce bassin. La première étant la plus grande ville du bassin minier riche en sel, la seconde, une ville industrielle riche en charbon. L’Est de l’Ukraine est également une grande région productrice de blé.
. La ligne de front est-elle active ?
Les accords de Minsk, signés sous une médiation franco-allemande en 2015, ont officiellement mis fin aux affrontements entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes. Mais les violations du cessez-le-feu se sont poursuivies, jusqu’à l’escalade de février, les deux parties s’accusant mutuellement d’attaques sur des populations civiles. En reconnaissant les deux entités séparatistes, Vladimir Poutine entrave les accords de Minsk, et fait planer la menace d’une avancée de la ligne de front vers l’Ouest, pour englober les deux régions administratives de Donetsk et Lougansk, encore en grande partie sous contrôle de Kiev.
www.liberation.fr/ Par Arno Tarrini/ Publié le 22 février 2022/
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2 – Europe/Russie : L’économie russe moins touchée que prévu par les sanctions internationales, selon le FMI
Le Fonds monétaire international a révélé mardi 26 juillet 2022 que l’économie russe s’en sortait mieux que prévu face aux sanctions internationales, liées à la guerre en Ukraine. En revanche, les effets du conflit ont été plus négatifs que prévu pour les principaux pays européens.
L’économie russe devrait, cette année, être moins pénalisée par les sanctions internationales que ce qui était attendu, a souligné le Fonds monétaire international mardi 26 juillet 2022, précisant que les pays européens, en revanche, en souffrent plus que prévu.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait se contracter de 6,0 % en 2022, anticipe le FMI, soit bien moins que le plongeon de 8,5 % sur lequel il tablait lors de ses précédentes prévisions, publiées en avril.
. Un maintien des exportations de pétrole
« L’économie russe devrait s’être contractée moins que prévu au deuxième trimestre, les exportations de pétrole brut et de produits non énergétiques se maintenant mieux qu’attendu », détaille l’institution dans son rapport.
« De plus, la demande intérieure fait également preuve d’une certaine résilience grâce à la maîtrise de l’effet des sanctions sur le secteur financier intérieur et à un affaiblissement du marché du travail plus faible que prévu », ajoute le Fonds.
. Des conséquences plus fortes pour la Russie en 2023
Les pays occidentaux ont, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, pris à l’encontre de la Russie une salve de sanctions destinées à l’étrangler financièrement et économiquement.
Leurs effets devraient en revanche se faire sentir plus que prévu en 2023, année pour laquelle le FMI anticipe une récession de l’économie russe de 3,5 %, soit 1,2 point de moins que ses prévisions précédentes.
. Des effets plus négatifs que prévu pour les pays européens
En revanche, « les effets de la guerre sur les principales économies européennes ont été plus négatifs que prévu », précise le FMI. Les prévisions de croissance économique pour 2022 ont en effet été abaissées pour l’Allemagne (-0,9 point à 1,2 %), la France (-0,6 point à 2,3 %) ou encore l’Espagne (-0,8 point à 4,0 %).
Ces conséquences plus fortes sont dues à « la hausse des prix de l’énergie ainsi qu’à la baisse de confiance des consommateurs et au ralentissement de l’activité manufacturière résultant de perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement et de la hausse des coûts des matières premières », détaille le FMI.
. La France peut-elle se passer du gaz russe ?
Et une cessation complète des exportations de gaz russe réduirait « nettement » la croissance dans la zone euro en 2022 et 2023. Cela forcerait en effet les pays européens à mettre en place un rationnement de l’énergie, touchant les secteurs industriels majeurs.
www.ouest-france.fr/europe/ Ouest-France avec AFP/ Publié le 26/07/2022
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3 – Guerre en Ukraine : le G7 ne «reconnaîtra jamais» les nouvelles frontières que la Russie veut imposer
Les ministres des Affaires étrangères du groupe appellent par ailleurs la Biélorussie à ne plus faciliter les intentions russes. La Chine est quant à elle exhortée à ne pas « saper » les sanctions économiques imposées à la Russie. Le G7 ne « reconnaîtra jamais » les frontières que la Russie veut imposer par la force avec sa guerre en Ukraine, ont affirmé ce samedi les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept grandes puissances.
« Nous ne reconnaîtrons jamais les frontières que la Russie a essayé de changer par son intervention militaire », indiquent les chefs de la diplomatie dans une déclaration diffusée à l’issue d’une réunion de trois jours à Wangels, au nord de l’Allemagne. « Nous maintiendrons notre engagement à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, y compris la Crimée (…) », précisent-ils.
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, dont le pays assure la présidence du G7 cette année, a insisté sur le fait qu’il revenait à l’Ukraine « de décider elle-même », « car c’est son territoire ». « Nous soutiendrons les mesures (…) que prendra l’Ukraine afin de garantir la liberté et la paix dans le pays », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse clôturant la réunion.
Ces déclarations interviennent alors que des combats particulièrement violents sévissent dans la région du Donbass, en partie contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses, et sur laquelle Moscou se concentre depuis des semaines sans faire d’avancées significatives.
Que la Biélorussie « cesse de faciliter l’intervention de la Russie »
Les ministres ont par ailleurs réitéré leur demande à la Russie de « mettre fin à la guerre qu’elle a commencée sans provocation (de la part de l’Ukraine) et à la souffrance tragique et les pertes en vies humaines qu’elle continue de provoquer ». Ils ont de nouveau appelé la Biélorussie « à cesser de faciliter l’intervention de la Russie et de respecter ses engagements internationaux ».
Les sept pays (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, et Royaume-Uni) ont en outre condamné « les menaces irresponsables d’utilisation d’armes chimique, biologique ou nucléaire » proférées par le président russe Vladimir Poutine.
Des sanctions économiques sur des secteurs dont la Russie est dépendante
Ils ont promis « d’élargir les sanctions » économiques visant « des secteurs dont la Russie est particulièrement dépendante » tout en exhortant la Chine à « ne pas saper » ces mesures.
« Nous appelons la Chine à ne pas aider la Russie dans sa guerre d’agression contre l’Ukraine, à ne pas saper les sanctions imposées à la Russie pour son attaque contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à ne pas justifier l’action de la Russie en Ukraine et à renoncer à s’engager dans la manipulation de l’information, la désinformation et d’autres moyens pour légitimer la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine », exhorte le communiqué final.
www.leparisien.fr/international/ Par Le Parisien avec AFP/ Le 14 mai 2022
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