Face à la centralisation administrative, les stratèges ont cru que la décentralisation était une échappatoire efficace. Le constat est la désillusion totale, en France et surtout en Afrique. Car la décentralisation est incapable de résoudre toutes les problématiques liées au développement local et prendre en compte les aspirations politiques, économiques et sociales des populations diverses. La Corse est un exemple.
Et ailleurs et face aux Etats, des problèmes d’identités politique, économique et socio-culturelle existent : Azawad, Kabylie, Somaliland, problèmes Rifains, Kabyles, Sahraouis, etc. Des réponses politiques satisfaisantes sont recherchées.
En Afrique francophone, l’échec du développement local et l’abandon de vastes régions livrées aux pillages, aux violences terroristes et sociales, au sous-développement, sont autant de justifications des échecs liés à la gestion de l’espace territorial.
En Afrique, les Maires, incapables d’impulser des cités modernes et innovantes, s’en remettent, en réalité, à l’Etat central. Ici, avez-vous vu des images de villes nouvelles créées par les structures décentralisées plurielles et inefficaces, fonctionnant par des subventions massives de l’Etat ?
Et au delà des mairies, les solutions magiques fusent et sont inefficaces (conseils régionaux, conseils généraux, districts, districts autonomes, et quoi encore ?!). La raison est que c’est l’Etat central qui développe, avec une chaîne efficace d’institutions.
Et c’est ce même schéma qu’il faut reproduire au niveau local pour espérer avoir des résultats : autonomie, Etat local, province, gouvernement local, assemblée locale, liberté d’actions régionales. C’est anglo-saxon et ça marche.
En Afrique, les structures décentralisées d’inspiration française ne sont efficaces que concernant les stratégies de pillage et de détournements de deniers publics. Qui va les juger ?
Mais au delà de la Corse, c’est toute la France métropolitaine qui doit s’inventer un modèle administratif et géo-stratégique satisfaisant. Réformes et innovations : c’est l’orthodoxie administrative française qui doit se réformer, et innover. Même la Corse n’en veut plus. Et tout ceci peut inspirer les responsables africains incapables d’innover concernant la gestion de l’espace territorial…
La Frenchtech, habituée à réformer et à innover au niveau industriel et technologique et en matière de développement des starups ultramodernes, semble en panne de stratégie concernant les réformes de l’espace administratif et territorial.
Mais à défaut de pouvoir inventer une nouvelle voie française reposant sur du vieux, les modèles administratifs éprouvés allemand, suisse, belge, canadien, australien, américain et même nigérian, peuvent tout au moins inspirer…
Source : www.paixetdeveloppement.org/ 31/12/2023
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