« Cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football 2022 : La cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football 2022 a lieu le 20 novembre au stade Al-Bayt à Al-Khor au Qatar. Elle est diffusée à 18 h UTC+03 (heure locale), avant le match opposant l’équipe du Qatar (pays organisateur) à l’Équateur, première journée du groupe A. C’est le directeur artistique italien Marco Balich, qui a déjà œuvré pour plusieurs cérémonies des Jeux olympiques, qui est à la tête de l’organisation du spectacle1.
Une série de concerts est également prévue, avec notamment Jeon Jungkook, chanteur sud-coréen du BTS et le rappeur américain Lil Boy, deux noms qui ont été confirmés2. Plusieurs autres artistes sont pressentis pour être présents durant la compétition ; Maître Gims, Robbie Williams, les Black Eyed Peas, David Guetta, Maroon 5, J. Balvin, Major Lazer et Enrique Iglesias2.
. Intervenants
Morgan Freeman, acteur américain ;
Marcel Desailly, champion du monde 1998 avec la France, venu présenter le trophée de la Coupe du monde ;
Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar. »
Source : https://fr.wikipedia.org/Novembre 2022
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1 – Coupe du Monde au Qatar : Le sport, otage et acteur de la politique
Ce dimanche 20 novembre 2022 a lieu la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde à Doha, capitale du Qatar. Depuis plusieurs mois, une fraction de l’opinion publique occidentale conteste avec force le choix de cet émirat en plein désert pour l’organisation de la principale compétition footballistique : non-respect des droits humains et du droit du travail, gaspillage effarant d’énergie avec la construction de stades climatisés en plein désert…
Interpellé sur l’attribution de la Coupe du Monde au Qatar, le président Macron a déclaré qu’il « ne faut pas politiser le sport »… De fait, le sport est depuis toujours imperméable à la politique. Les enfants qui poussent un ballon sur un terrain vague ne s’en soucient pas davantage que les messieurs qui traînent leur caddie sur une pelouse bien lustrée ou les supporters qui regardent un match à la télé avec les copains.
Mais il en va tout autrement des grandes manifestations sportives. Celles-là sont depuis les origines les otages de la politique, de la diplomatie et de la politique de puissance.
Elles sont le reflet de leur époque comme le démontre la Coupe du Monde du Qatar : attribution de la Coupe sur fond de corruption massive, débauche d’argent et négation des contraintes écologiques, montée des pays non-Occidentaux et mépris ostensible des valeurs morales de l’Occident (droit des travailleurs, liberté religieuse et sexuelle, etc.).
. La politique dans les stades
Quoi de plus politique que la renaissance des Jeux Olympiques en 1894-1896 à l’initiative de Pierre de Coubertin ? Cet aristocrate français de bonne famille a voulu ce faisant magnifier l’Occident à son apogée avec ses travers bourgeois et ses préjugés de sexe et de race. Il rêvait de forger un homme nouveau grâce aux vertus viriles du sport. Obligatoirement amateurs, les participants aux premiers Jeux Olympiques disposaient de loisirs et de revenus importants qui leur permettaient de s’entraîner comme il convient. Ils appartenaient tous à la haute société européenne et n’imaginaient pas d’entrer en compétition sur les stades avec des prolétaires. Il allait de soi aussi que les femmes n’avaient pas leur place dans les compétitions.
Sans surprise, tout bascule après la Grande Guerre qui a porté un coup fatal à l’arrogance de cette bourgeoisie européenne.
Source : https://www.herodote.net/ Publié ou mis à jour le : 2022-11-20 18:22:57
par André Larané
https://www.herodote.net/Le_sport_otage_et_acteur_de_la_politique-article-2837.php
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2 – Mondial 2022 : le Qatar a-t-il bâillonné la France ?
Politique, sport, CAC 40, marché de l’art, islam… Depuis quelques années, l’émirat investit tous les champs de notre vie publique. Cette omniprésence explique-t-elle le silence des autorités françaises à l’approche d’une Coupe du Monde de football controversée ?
Il y aura deux équipes de France lors de la Coupe du Monde de Football au Qatar. Les Bleus, bien sûr, mais aussi 220 « experts » chargés d’épauler les forces de police de l’émirat : gendarmes du GIGN, spécialistes de la lutte anti-drones, de la recherche d’explosifs. Promulgué cet été par Emmanuel Macron, ce partenariat a donné lieu, lors de son examen à l’Assemblée nationale − et c’est au moins son mérite − à un débat autour du Mondial.
« Il faut avoir un peu de courage et d’honnêteté quand on parle des droits de l’homme que l’on prétend défendre, a lancé à la tribune le jeune député Louis Boyard (LFI). Comment peut-on accepter que notre équipe joue au ballon sur un tas de cadavres ? Comment peut-on l’envoyer s’afficher tout sourire dans des stades marqués par les noms des 6 500 travailleurs migrants qu’on a laissés mourir pour achever leur construction ? »
Depuis, quelques voix se sont élevées ici et là contre une compétition organisée à la gloire d’un pays accusé de traiter ses ouvriers comme des esclaves, de réprimer les homosexuels et de mépriser les enjeux environnementaux : l’acteur Vincent Lindon, l’ancien footballeur Eric Cantona ou encore le député européen Raphaël Glucksmann. Plusieurs villes ont décidé de ne diffuser aucun match sur écran géant − Paris, Lille, Bordeaux, etc. (…)
Source : www.nouvelobs.com/ Par David Le Bailly/ Publié le 28 octobre 2022/ Mis à jour le 28 octobre 2022
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3 – Comment le petit Qatar est devenu si riche si rapidement
En à peine 50 ans, le Qatar est passé d’un pays pauvre de pêcheurs à un géant du pétrole et du gaz dont le PIB par habitant figure parmi les plus élevés du monde.
L’annonce, le 5 juin dernier, d’une et certains de ses voisins, a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Cette crise pourrait avoir de désastreuses conséquences économiques pour la minuscule péninsule passée, en à peine 50 ans, d’un pays pauvre de pêcheurs à un géant du pétrole et du gaz dont le PIB par habitant est l’un des plus élevés du monde.
Protectorat britannique
Au début des années 1900, le Qatar est gouverné par la famille Al-Thani. Un an après avoir reconnu le Cheik Abdulah bin Jassin Al Thani comme dirigeant du Qatar, le pouvoir britannique signe en novembre 1916 un traité de protectorat avec les Qataris, identique à ceux que l’empire colonial a négociés avec les autres pays du golfe Persique. Les Britanniques offrent ainsi leur protection au Qatar. En échange de quoi, les Qataris renoncent à céder des territoires ou à entamer des négociations sans le consentement des Britanniques. Le Qatar vit alors essentiellement de l’industrie perlière et de la pêche. La population, très pauvre, souffre de malnutrition, et connaît une période particulièrement difficile dans les années 1920 quand le commerce de la perle s’effondre.
Producteur pétrolier
En 1939, du pétrole est découvert à Dukhan, à l’ouest du Qatar. Mais l’exploitation ne commence qu’en 1949 en raison de la seconde guerre mondiale. En 1951, le Qatar produit 46.500 barils de pétrole par jour et augmente ainsi ses revenus à 4,2 millions de dollars. Avec cet argent, le Qatar amorce son processus de modernisation. Les années 50 voient naître la première école, un hôpital, une centrale électrique, une usine de dessalement et les premiers téléphones. Dans les années 60, les recettes pétrolières continuent d’augmenter et la famille Al-Thani renforce son emprise sur le gouvernement central. Tous ses membres se voient accorder des privilèges exorbitants.
L’indépendance
Le Qatar obtient son indépendance en 1971, conséquence du retrait de la Grande-Bretagne de toutes ses obligations militaires à l’est du Canal de Suez. Le 22 Février 1972, Khalifa bin Hamad profite que son père, l’émir Ahmad bin Ali, soit parti chasser les faucons en Iran pour le destituer. Il coupe alors les dépenses de la famille royale et augmente les investissements dans les programmes sociaux, le logement, la santé, l’éducation et les retraites.
La grande aventure du gaz
Entre-temps, en 1971, Shell découvre sur la côte du Qatar le gisement offshore North Dome, le plus grand gisement de gaz naturel au monde. La production pétrolière étant encore à des sommets à l’époque, le gisement n’est pas exploré immédiatement.
Dans les années 80, la crise pétrolière fait plonger l’économie qatarie. En 1995, un coup d’Etat destitue l’émir Khalifa bin Hamad et c’est le Cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani qui prend le pouvoir. L’une de ses premières mesures consiste à accélérer le développement du gisement North Dome. En décembre 1996, le Qatar fait sa première livraison de gaz liquéfié.
Au cours des quinze années qui vont suivre, quatorze usines de gaz liquéfié sont construites en partenariat avec des compagnies pétrolières occidentales. La péninsule diversifie de plus en plus ses clients. Le PIB du Qatar grimpe en flèche porté par la stabilité de sa production pétrolière et sa forte production de gaz naturel.
Le pouvoir de l’argent
Pour éviter une trop grande dépendance au secteur, le Qatar prend des mesures pour diversifier son économie. En 1998, le Qatar construit Education City, une zone proche de sa capitale, Doha, pour l’établissement de campus de plusieurs universités américaines, mais aussi quelques organisations locales d’éducation et de recherche.
Parallèlement, le Qatar crée en 2003 son fonds souverain le Qatar Investment Authority (QIA) pour recycler ses revenus du pétrole et du gaz. Le fonds procède à de gros investissements dans Barclays Bank, Credit Suisse, Harrods, Porsche, Volkswagen, et le PSG. QIA devient aussi un important propriétaire de biens immobiliers à Londres et à Paris.
Mais le Qatar ne se contente pas de déployer sa politique d’acquisitions à l’international. Le pays mobilise aussi toutes ses forces pour séduire les investisseurs étrangers et tenter de faire concurrence aux autres plates-formes financières du Golfe comme Dubaï en créant en 2005 la Qatar Financial Center Authority (QFCA). Basée à Doha, cette entité se concentre sur la promotion des activités de gestion d’actifs, de réassurance et de captives d’assurance dans la région.
La Coupe du Monde
En décembre 2010, le Qatar est officiellement désigné comme pays hôte pour la Coupe du Monde de football en 2022.
Mais très vite, des rumeurs font état de 5 millions de dollars de pots-de-vin versés pour obtenir cette désignation. Qui plus est, alors que pour lutter contre les températures extrêmes de la région, le Qatar promet d’installer la climatisation dans les stades, les conditions de travail des migrants venus construire les infrastructures sportives sont dénoncées. En septembre 2013, le quotidien britannique The Guardian révèle qu’au moins 44 ouvriers népalais sont décédés entre le 4 juin et le 8 août 2013.
Aujourd’hui, le Mondial pourrait être compromis par le boycott mis en place par les voisins du Qatar. Le pays pourrait en effet peiner à récolter les 200 milliards de dollars prévus pour préparer les infrastructures et subir des retards sur les chantiers, faute de matériaux. Il est aussi difficile d’imaginer le gouvernement saoudien, si son équipe est qualifiée (ce qui est potentiellement possible), acceptant d’envoyer ses joueurs au Qatar.
Le contre-choc pétrolier
Comme les autres monarchies du Golf, le Qatar a été frappé par le déclin mondial des prix du pétrole depuis 2014. Cependant, grâce à la diversification de son économie, le Qatar, dont le PIB par habitant figure parmi les plus élevés du monde, est parvenu à afficher des résultats économiques supérieurs à ceux de ses voisins. Après une croissance de 2,6% en 2016, le pays devrait, selon le FMI, connaître une hausse de son PIB de 3,4% cette année. Par ailleurs, le Qatar possédait jusqu’ici de larges réserves de devises étrangères qui l’aidaient à réduire son déficit budgétaire, attendu à 7,5 milliards d’euros en 2017.
La crise géopolitique
Le 5 juin dernier, l’’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte annoncent la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ceux-ci veulent pousser le Qatar à capituler sur sa diplomatie jugée trop complaisante vis-à-vis des Frères musulmanset, surtout, de l’Iran, grand rival régional des monarchies arabes sunnites. Quitte à couper complètement du monde le payset de risquer d’affamer sa population.
Quelles conséquences sur le plan économique ? si les revenus que le Qatar tire du gaz et du pétrole semblent préservés, son secteur bancaire pourrait souffrir de cette tourmente, estime James Dorsey du S. Rajaratnam School of International Studies à Singapour. L’émirat dispose d’environ 350 milliards de dollars investis à l’étranger et « ses banques déjà en difficulté avec la baisse des réserves de trésorerie et des taux d’intérêt de plus en plus élevés pourraient être durement touchées si l’Arabie saoudite et les Émirats choisissent de retirer leurs dépôts ».
Pourquoi le Qatar est-il au centre d’une crise majeure avec ses voisins ?
Source : www.lesechos.fr/ Par Florence Renard-Gourdon/Publié le 10 juin 2017
https://www.lesechos.fr/2017/06/comment-le-petit-qatar-est-devenu-si-riche-si-rapidement-172941
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