CES 2020 – Le fabricant coréen d’appareils électroniques s’est livré à un exercice de prospective en détaillant quatre niveaux de progression de l’IA.
À l’occasion de la présentation de ses nouveaux produits au CES de Las Vegas, LG a fait le point sur l’avancée de l’intelligence artificielle et sa vision du sujet. Appuyé par Jean-François Gagne, le fondateur d’Element AI – un spécialiste de l’intelligence artificielle- IP Park, le président et directeur technique de LG a livré sa vision du sujet. «La transformation numérique va au-delà des terminaux habituellement connectés, elle va concerner tous les objets du quotidien» a-t-il expliqué. Le constructeur s’appuie sur ThinQ, son système d’exploitation pour objets connectés. Mais il prévoit une évolution par étapes des capacités et des possibilités de l’IA. Avec Jean-François Gagne, ils ont défini quatre niveaux de progression de l’IA.
Le premier est celui qui nous connaissons actuellement, avec des outils de reconnaissance vocale. Ceux-ci comprennent les demandes des utilisateurs et les mettent en œuvre. «L’IA apporte une meilleure compréhension et facilite les interactions homme/machine», ajoute Jean-François Gagne. Elle peut aussi prendre des décisions «autonomes», par exemple, quand un climatiseur est doté de capteurs, l’IA peut adapter le flux d’air frais aux nombre de personnes dans la pièce pour obtenir une température confortable et adaptée.
Le deuxième niveau, en cours de développement, entraîne la personnalisation des services et des réponses apportées, avec un premier degré d’apprentissage machine. L’accumulation des données permet de construire et développer une mémoire pour commencer à apprendre et à s’améliorer. LG illustre cette étape avec un aspirateur robot qui apprend de ses erreurs, se souvient des endroits où il risque de rester coincer et n’y va plus! Côté services, l’IA peut commencer à reconnaître chaque utilisateur, le distinguer d’un autre et pour personnaliser son expérience. Par exemple, dans le cas d’une commande de produit, l’IA se souvient des habitudes de consommation de chacun.
Le troisième niveau «devient vraiment intéressant», estime Jean-François Gagne. L’ IA commence à comprendre des comportements, elle est capable d’associer des causes à des effets. Par exemple, d’adapter la température de la chambre pour que ses occupants dorment mieux, en analysant quelles sont les conditions optimales pour leur sommeil. Mais ce n’est pas si simple d’apprendre à une IA d’associer des causes à des effets. «La recherche commence tout juste, ça risque de prendre quelques années encore» confesse Jean-François Gagne. Les démonstrations faites ont toutefois quelque chose d’angoissant, avec un IA capable de recommander à une personne stressée par la perspective d’une prise de parole de prévoir un dîner avec son/sa petit ami(e), dans le restaurant où ils se sont rencontrés, pour se détendre…. Mieux qu’un(e) secrétaire dévoué(e) en chair et en os.
Enfin, le quatrième niveau, à un horizon encore plus lointain, avec l’avènement d’une IA capable de faire de l’apprentissage expérimental, comme le font les scientifiques, en émettant des hypothèses et en les validant. «Elle deviendrait un laboratoire de science personnel pour tester de nouvelles idées et pour imaginer ce qui peut mieux satisfaire l’utilisateur», résume Jean-François Gagne.
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