« Covid-19/ le vaccin est aussi efficace dans le “monde réel” que lors des essais en Israël : De nouvelles données du programme de vaccination israélien suggèrent que le vaccin Pfizer prévient 94% des infections symptomatiques. Cela indique que le vaccin fonctionne aussi bien dans une population plus large que lors des essais cliniques. Il s’avère très efficace pour prévenir les maladies et les affections graves dans toutes les tranches d’âge, selon le professeur Hagai Levine, médecin de santé publique.
Ces résultats ont été obtenus à partir des résultats des tests figurant dans les dossiers médicaux des personnes, généralement effectués si elles présentaient des symptômes ou étaient en contact étroit avec une personne ayant été testée positive. Et le vaccin a permis d’éviter presque tous les cas de maladie grave. »
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1 – Vaccin Covid-19 : Johnson&Johnson, Moderna, AstraZeneca, Pfizer, chinois, russe
Johnson&Johnson a soumis une demande d’autorisation de mise sur le marché à l’Agence européenne des médicaments pour son candidat vaccin COVID-19 Janssen en dose unique. La vaccination se poursuit en Europe avec les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca (pour les moins de 65 ans). Composition, effets secondaires, avancée des vaccins russe et chinois… Infos.
En un an seulement, des scientifiques ont accompli la prouesse de mettre au point un vaccin pour tenter d’enrayer la pandémie de Covid-19. Le candidat de Pfizer-BioNTech a été le premier à être validé en Europe le 21 décembre 2020, suivi de Moderna en janvier 2021, sur une technologie similaire (ARN) mais avec une conservation plus simple et AstraZeneca (validé par l’Agence européenne du médicament le 29 janvier) qui est administré en France depuis le 6 février aux professionnels de santé de moins de 65 ans. A partir du 25 février, ce vaccin pourra être administré par les médecins généralistes français, c’est le seul pouvant être administré par ce canal. Deux vaccins sont actuellement analysés par l’Agence européenne du médicament : le vaccin allemand CureVac et le vaccin de l’américain Johnson&Johnson.
Quelles différences entre ces vaccins ? Dans leur administration ? Leurs nombres de doses ? Leurs efficacité et effets secondaires selon les essais cliniques ? Quels sont les futurs vaccins à être autorisés en Europe ? Comment se passe la vaccination en France ? Les vaccins sont-ils efficaces sur les variants ? Infos à jour.
_ Dernières Infos :
- L’Europe commande 300 000 millions de doses supplémentaires du vaccin Moderna. La Commission européenne a annoncé sur Twitter le 17 février avoir approuvé un nouveau contrat pour l’achat de jusqu’à 300 millions de doses supplémentaires du vaccin développé par Moderna.
- Johnson&Johnson soumet son vaccin Janssen à l’Europe. Dans un communiqué du 16 février, la société Johnson&Johnson annonce avoir soumis une demande d’autorisation de mise sur le marché conditionnelle à l’Agence européenne des médicaments pour son candidat vaccin COVID-19 Janssen en dose unique.“Dans toute l’Europe, il reste un besoin urgent de vaccins COVID-19 supplémentaires, et la soumission d’aujourd’hui est un pas en avant significatif pour garantir que l’Union Européenne dispose d’une nouvelle option pour aider à réduire l’impact significatif de la pandémie en Europe et dans le monde”, a déclaré le Docteur Paul Stoffels, viceprésident du comité exécutif et directeur scientifique de Johnson & Johnson. Une fois l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle accordée, la société devra remplir des obligations spécifiques dans des délais définis, y compris la fourniture de données supplémentaires.
- Premières vaccinations au Japon. Le Japon lance mercredi 17 février sa campagne de vaccination avec le vaccin de Pfizer en commençant par les professionnels de santé volontaires. Il faudra attendre le mois d’avril pour que la vaccination soit étendue aux personnes âgées, selon le ministre chargé de superviser le déploiement des vaccins, Taro Kono, et aucune date n’a été avancée pour le reste de la population.
- Vaccination chez le médecin généraliste à partir du 25 février en France.Avec la livraison du vaccin AstraZeneca dans les officines, les médecins généralistes vont pouvoir, dès la semaine prochaine, vacciner dans leur cabinet des patients de 50 à 64 ans, avec une priorité pour ceux présentant des comorbidités.
_ Quel est le mode d’action des vaccins ?
Les vaccins font appel à des modalités d’action différentes mais ils ciblent tous la protéine Spike du virus Sars-CoV-2 qui permet la pénétration cellulaire du virus. La vaccination permet l’activation du système immunitaire. “Le germe qui pénètre dans l’organisme d’une personne vaccinée va se heurter à son système immunitaire préparé à le recevoir”, rappelait le Pr Daniel Floret, spécialisé en maladies infectieuses et vaccinologie et vice-président de la Commission Technique des Vaccinations à la HAS, le 7 mai 2020.
_ Il existe deux types de vaccins :
- Vaccin “stérilisant”qui permettent d’interrompre la transmission du virus (aujourd’hui, les vaccins Pfizer et Moderna autorisés dans le cadre de la pandémie n’ont pas prouvé qu’ils étaient capables d’empêcher la transmission de la maladie quand une personne vaccinée est infectée).
- Vaccin protecteur contre la maladiemais n’empêchant pas la transmission de l’infection : la vaccination pourrait être alors ciblée sur des populations spécifiques (c’est le cas des vaccins Pfizer et Moderna qui ont prouvé leur efficacité contre les formes graves de la Covid-19 d’où le fait qu’ils soient d’abord recommandés aux personnes les plus âgées).
_ Quelles technologies ?
“Pour mettre au point un vaccin contre une maladie virale, il faut bien connaître le virus qui en est à l’origine puisque le vaccin sera fabriqué à partir de certaines parties du virus qui feront réagir notre système immunitaire” rappelle le LEEM (association professionnelle qui regroupe les entreprises du médicament en France) dans un document dédié au Covid-19 en juillet 2020. Plusieurs technologies sont étudiées dans la quête du vaccin Covid-19 :
- des vaccins basés sur une version atténuée ou inactivée du virus original,
- des vaccins basés sur des vecteurs modifiés avec des parties du SARS-CoV-2 ou une information génétique du virus, sous forme d’ADN ou d’ARN, qui est directement utilisée comme vaccin.
Types de vaccins Covid-19 explorés (source : Leem.org) | |
Piste explorée | Principe d’action |
Vaccin à partir de virus atténués ou inactivés | Vaccin contenant des agents infectieux tués mais capables de susciter une réponse du système immunitaire. Ce type de vaccin demande de grandes quantités de virus. |
Vaccin à partir de protéines virales | Le coronavirus possède à sa surface des pointes “spicules” qui lui permettent d’entrer en contact avec les cellules à infecter. Ces pointes sont des protéines virales qui ont pu être isolées en laboratoire. Elles peuvent être fabriquées et injectées pour faire réagir le système immunitaire à ces molécules étrangères. |
Vaccin à partir d’ADN ou d’ARNm viral | Une séquence génétique du virus (ADN ou ARNm) est injectée et entre à l’intérieur de la cellule humaine. Celle-ci va l’utiliser pour produire la protéine virale associée qui va faire réagir le système immunitaire. |
Vaccin à partir de vecteurs viraux | Un virus atténué spécialisé (= vecteur) est utilisé pour véhiculer les éléments nécessaires à la future protection (la ou les protéine(s) d’intérêt et/ou sa ou leurs séquence(s) génétique(s)) jusqu’à nos cellules et ainsi les exposer à notre système immunitaire. |
_ C’est quoi un vaccin à ARN messager (ARNm) ?
A la base, la vaccination consiste à injecter dans l’organisme de faibles doses d’un agent pathogène pour stimuler le système immunitaire et l’amener à produire des anticorps pour faire barrage à la maladie causée par le pathogène en question. “Là, on n’inocule pas le virus atténue ou inactivé mais un petit bout d’ARN messager (Acide RiboNucléique) qui est une séquence génétique du virus, dans la cellule humaine, explique Hela Ketatni, biologiste. Ce bout d’ARN va s’insérer au niveau de l’ARN de la cellule. Elle va commencer à fabriquer de façon transitoire la protéine virale associée (pour le Sars-CoV-2 il s’agit d’une protéine appelée Spike qui est à la surface du virus et permet l’adhésion aux cellules). Le système immunitaire va la détecter et réagir en produisant des anticorps.” Cette technique est possible car le virus Sars-CoV-2 est un virus à ARN, tout les virus ne le sont pas.
_ Quelle est leur efficacité ?
“L’efficacité d’un vaccin ne peut se démontrer que sur le long terme, nous expliquait au début de la pandémie un porte-parole du service du Pr Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection. Il faut que des personnes vaccinées et non vaccinées contre le virus aient été exposées dans une zone à risque pour que l’on puisse démontrer que la population vaccinée a été moins touchée que la population non vaccinée. Or, cela demande nécessairement un temps long“. Aujourd’hui, après le début de la vaccination, les spécialistes s’accordent pour dire qu’il faut au moins 6 mois pour pouvoir analyser le taux d’anticorps des personnes vaccinées, gage de leur protection. Dans la notice du vaccin Corminaty®, le fabricant Pfizer indique qu’un délai de 7 jours après la seconde dose du vaccin peut être nécessaire avant que les personnes vaccinées soient protégées de façon optimale.
Source : https://sante.journaldesfemmes.fr/ 17 février 2021/ JDF/ Mis à jour le 17/02/2021
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2 – Vaccin anti-Covid-19 : le monde fait face à « un échec moral catastrophique » (OMS)
e chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, lundi, que le monde ferait face à un « échec moral catastrophique » si les pays riches continuaient d’accaparer les vaccins contre la Covid-19 au détriment des pays en développement. « Je dois être franc. Le monde est au bord d’un échec moral catastrophique, et le prix de cet échec sera payé par les vies et les moyens de subsistance dans les pays les plus pauvres du monde », a mis en garde le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Dans un discours à l’ouverture d’une réunion du Conseil exécutif de l’agence onusienne à Genève, le Dr Tedros a dénoncé l’égoïsme des pays riches et vivement critiqué les fabricants de vaccins qui recherchent l’approbation réglementaire dans les États riches plutôt que de soumettre leurs données à l’OMS pour obtenir un feu vert à l’échelle mondiale pour l’utilisation du vaccin. Or l’apparition de nouveaux variants du coronavirus rappelle l’urgence d’un déploiement rapide et équitable des vaccins.
« Mais nous sommes maintenant confrontés au danger réel que, même si les vaccins apportent de l’espoir à certains, ils deviennent une brique de plus dans le mur de l’inégalité entre les nantis et les plus pauvres du monde », a-t-il fait valoir, même s’il reconnaît le choix des gouvernements, de donner la priorité à la vaccination de leurs propres agents de santé et des personnes âgées.
. 39 millions de doses du vaccin dans 49 pays riches et juste 25 doses pour un pays
Alors que les premiers vaccins commencent à être déployés, la promesse d’un accès équitable aux vaccins contre le coronavirus à travers le monde est sérieusement compromise. Comme pour illustrer ce revers « moral catastrophique », le Dr Tedros a affirmé que 39 millions de doses du vaccin contre le coronavirus avaient déjà été administrées dans au moins 49 pays riches. Dans le même temps, « seulement 25 doses ont été administrées dans un des pays au revenu le plus bas » a déploré le patron de l’OMS. « Pas 25 millions, pas 25.000, juste 25 », a-t-il insisté, sans pour autant indiquer de quel pays il s’agit.
Pour le chef de l’OMS, il n’est pas normal que les adultes plus jeunes et en meilleure santé des pays riches soient vaccinés avant les travailleurs de la santé et les personnes âgées des pays pauvres. Une façon de rappeler que malgré l’égoïsme de certains pays, « il y aura suffisamment de vaccins pour tout le monde ». Dans ces conditions, « nous devons travailler ensemble comme une seule famille mondiale pour donner la priorité à ceux qui sont le plus exposés aux maladies graves et à la mort, dans tous les pays ».
En attendant, même si certains pays se voulaient rassurants sur un accès équitable aux vaccins, ils donnaient la priorité à leurs propres accords bilatéraux avec les fabricants, faisant grimper les prix et essayant de contourner les files d’attente. « Ce n’est pas correct », a-t-il fustigé, relevant que 44 accords avaient été conclus en 2020 entre ces pays et les fabricants, et au moins 12 signés depuis le début de l’année.
Une « approche égoïste » mettant en danger les plus pauvres
Cette situation est aggravée par le fait que la plupart des fabricants ont donné la priorité à l’approbation réglementaire dans « les pays riches où les bénéfices sont les plus élevés, plutôt que de soumettre des dossiers complets à l’OMS ». « Cela pourrait retarder les livraisons du dispositif COVAX et créer exactement le scénario pour lequel il a été conçu pour éviter, avec la thésaurisation, un marché chaotique, une réponse non coordonnée et une perturbation socio-économique », a détaillé le Dr Tedros.
« Non seulement cette approche égoïste met en danger les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde, mais elle est également vouée à l’échec » a-t-il prévenu. « En fin de compte, ces actions ne feront que prolonger la pandémie et nos souffrances, ainsi que les restrictions nécessaires pour la contenir, et les souffrances humaines et économiques », a insisté Dr. Tedros.
Pourtant au cours des 9 derniers mois, le dispositif pour l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19 (Accélérateur ACT) a jeté les bases d’une distribution et d’un déploiement équitables des vaccins. « Nous avons obtenu la promesse de 2 milliards de doses auprès de cinq producteurs, avec des options sur plus d’un milliard de doses supplémentaires, et nous avons l’intention de commencer les livraisons en février », a-t-il dit. Du coup, plusieurs États membres lui ont demandé, ces dernières semaines, « si COVAX obtiendra les vaccins dont il a besoin et si les pays riches tiendront leurs promesses ».
. Pour une vaccination du personnel soignant et des seniors dans tous les pays d’ici à avril
A ce sujet, il lance un défi à tous les États membres pour que, « d’ici à la Journée mondiale de la santé, le 7 avril prochain, les vaccins Covid-19 soient administrés dans tous les pays ». Ça serait « un symbole d’espoir pour surmonter à la fois la pandémie et les inégalités qui sont à l’origine de tant de défis sanitaires mondiaux ». « J’espère que cela se concrétisera », a-t-il fait remarquer.
D’une manière générale, le chef de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU soutient que l’équité vaccinale n’est pas seulement un impératif moral, c’est aussi un impératif stratégique et économique. En effet, une étude récente a estimé que les avantages économiques d’une allocation équitable de vaccins pour 10 pays à revenu élevé seraient d’au moins 153 milliards de dollars américains en 2021, et atteindraient 466 milliards de dollars en 2025. C’est plus de 12 fois le coût total de l’Accélérateur ACT.
« Il n’est pas trop tard », ajoute le Dr Tedros, qui appelle tous les pays à travailler ensemble et solidairement pour que, dans les 100 premiers jours de cette année, la vaccination des agents de santé et des personnes âgées soit en cours dans tous les pays. « C’est dans le meilleur intérêt de chaque nation sur Terre. Ensemble, nous devons changer les règles du jeu, et ce de trois manières », a une nouvelle insisté le Directeur général de l’OMS.
. Plus de 2 millions de morts et plus de 93 millions cas dans le monde
Pour y arriver, il invite les pays riches ayant des contrats bilatéraux avec l’industrie pharmaceutique d’être transparents sur leurs accords avec le dispositif COVAX, y compris sur les volumes, les prix et les dates de livraison. Il s’agit aussi de partager leurs propres doses avec COVAX, en particulier une fois qu’ils ont vacciné leurs propres agents de santé et leurs populations âgées, afin que d’autres pays puissent en faire de même.
Deuxièmement, l’OMS invite les producteurs de vaccins à permettre aux pays ayant des contrats bilatéraux de partager des doses avec les pays en développement. Enfin, elle demande à tous les pays qui introduisent des vaccins de n’utiliser que des vaccins répondant aux normes internationales. En tirant la sonnette d’alarme, l’OMS entend ainsi rappeler certains des enseignements de cette pandémie, notamment « l’humilité d’apprendre, de changer, d’innover et de grandir ».
« Nous avons la possibilité de vaincre l’histoire, d’écrire une histoire différente, d’éviter les erreurs des pandémies du VIH/sida et du H1N1 », a conclu le Dr Tedros. La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 2.014.729 morts dans le monde. Plus de 93,1 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis l’apparition de la maladie fin décembre 2019.
Source : https://news.un.org/fr/ Février 2021
https://news.un.org/fr/story/2021/01/1086972
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3 – Covid-19 : le vaccin est aussi efficace dans le “monde réel” que lors des essais en Israël
De nouvelles données du programme de vaccination israélien suggèrent que le vaccin Pfizer prévient 94% des infections symptomatiques. Cela indique que le vaccin fonctionne aussi bien dans une population plus large que lors des essais cliniques. Il s’avère très efficace pour prévenir les maladies et les affections graves dans toutes les tranches d’âge, selon le professeur Hagai Levine, médecin de santé publique.
“Une couverture vaccinale élevée des groupes les plus sensibles” est essentielle, a-t-il déclaré. Le plus grand fonds de santé israélien, Clalit, a examiné les tests de 600 000 personnes vaccinées et du même nombre de personnes non vaccinées, en fonction de leur âge et de leur état de santé. Il a trouvé 94% d’infections en moins parmi le groupe vacciné. Ces résultats ont été obtenus à partir des résultats des tests figurant dans les dossiers médicaux des personnes, généralement effectués si elles présentaient des symptômes ou étaient en contact étroit avec une personne ayant été testée positive. Et le vaccin a permis d’éviter presque tous les cas de maladie grave. La tendance est la même dans toutes les tranches d’âge, y compris chez les plus de 70 ans, qui ont peut-être été sous-représentés dans les essais cliniques. Les données n’ont pas encore été officiellement publiées.
Mais cela “envoie un message à d’autres pays comme le Royaume-Uni” sur l’utilité du vaccin, a déclaré le professeur Levine, et sur la nécessité d’obtenir une couverture “très élevée” des groupes les plus susceptibles de devenir très malades à cause du virus. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas chiffrer la proportion de la population qui devrait être vaccinée avant que le confinement ne soit assoupli. “Nous ne savons toujours pas quel est l’impact sur la transmission”, a-t-il déclaré. Mais nous pouvons dire que, au moins, “le vaccin est utile pour la protection personnelle”, a-t-il ajouté. Le professeur Eran Segal, qui analyse les données pour le ministère israélien de la santé, a suggéré qu’Israël devait vacciner 80% des plus de 60 ans avant de connaître l’effet sur les cas de Covid-19.
Israël est le premier pays au monde à constater l’impact de son programme de vaccination, mais il lui a fallu une importante couverture de la population et plusieurs semaines pour atteindre cette étape. Des chutes des cas d’infection plus importantes ont été observées chez les plus de 60 ans qui ont été vaccinés en premier et dans les villes qui ont vacciné leur population plus tôt – des tendances qui n’avaient pas été observées lors des précédentes campagnes de vaccination. Cela prouve bien que c’est le vaccin, et pas seulement le confinement, qui a fait chuter le nombre de cas. Mais le professeur Segal a averti que les chutes avaient été plus lentes que prévu, peut-être à cause de l’effet de la variante britannique, qui est devenue la souche dominante en Israël.
Et il a averti que, même avec le “rythme très rapide” du programme de vaccination israélien, il y avait encore des dizaines de milliers de personnes qui n’étaient pas protégées et qui pouvaient devenir gravement malades si elles étaient infectées. “Nous devons encore sortir du confinement avec beaucoup de prudence”, a-t-il dit, ou bien nous risquons d’hospitaliser un grand nombre de personnes. Israël a connu une importante vague d’infection et reste soumis à des mesures strictes – mais avec toutes les personnes de plus de 16 ans qui ont maintenant le droit de se faire vacciner, le pays espère au moins que le système éducatif pourra lui aussi être rouvert.
Israël a également fait l’objet de critiques sur la question de savoir qui devrait fournir les vaccins aux territoires palestiniens. Israël vient à peine de commencer à transférer quelques doses aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, afin que les vaccinations puissent commencer pour les travailleurs de santé de première ligne. Pour le moment, un quart de sa population résidente a reçu deux doses complètes du vaccin.
Source : https://www.bbc.com/ Rachel Schraer/ Journaliste santé/ 17 février 2021
https://www.bbc.com/afrique/monde-56087211
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4 – Covid-19 : l’OMS inquiète de l’efficacité des vaccins existants contre les variants
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée des conséquences de l’émergence de nouveaux variants de la Covid-19, qui soulèvent des questions sur l’efficacité des vaccins existants.
Portail sur le coronavirus et mises à jour
Les lecteurs peuvent trouver des informations et des conseils sur le nouveau coronavirus (2019-nCoV) fournis par l’Organisation mondiale de la santé et les agences des Nations Unies ici. Pour les nouvelles quotidiennes d’ONU Info, cliquez ici. Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a ainsi qualifié de « nouvelles inquiétantes » le fait que les vaccins développés jusqu’à présent pourraient être moins efficaces contre le variant détecté pour la première fois en Afrique du Sud.
Pretoria a suspendu le démarrage d’une campagne, avec des vaccins d’AstraZeneca, après qu’une étude a révélé une efficacité « limitée » contre le variant sud-africain du coronavirus. « Il s’agit clairement de nouvelles préoccupantes », a déclaré lundi le Directeur général de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève. Selon l’agence onusienne, ce vaccin Oxford-AstraZeneca est l’un des nombreux sérums qui se sont avérés efficaces pour « prévenir les symptômes les plus graves, les hospitalisations et les décès dus à la Covid-19 ». « L’émergence de nouveaux variants du virus a soulevé des questions sur l’impact potentiel de ces variants sur les vaccins », a souligné le Dr Tedros.
Les fabricants devront s’adapter à l’évolution du virus
Toutefois, l’OMS émet « quelques mises en garde importantes ». Étant donné la taille limitée de l’échantillon de l’essai et le profil plus jeune et plus sain des participants, l’agence onusienne trouve qu’il est important « de déterminer si le vaccin reste efficace ou non pour prévenir une maladie plus grave ». Par ailleurs, il semble de plus en plus évident que les fabricants devront s’adapter à l’évolution du virus, en tenant compte des derniers variants pour les futurs vaccins, y compris des vaccins de rappel. « C’est ce qui se passe avec les vaccins antigrippaux, qui sont mis à jour deux fois par an pour correspondre aux souches dominantes », a précisé le Dr Tedros.
Une façon de rappeler que les virus mutent et c’est aux pays et aux industries pharmaceutiques d’être prêts à adapter les vaccins pour qu’ils restent efficaces. A ce sujet, l’OMS dispose d’un mécanisme de suivi et d’évaluation des variants du virus de la Covid-19. Mais pour y arriver, les pays doivent continuer de signaler ces variants à l’OMS, afin que de coordonner les efforts mondiaux pour en surveiller l’impact et conseiller les pays en conséquence. « Nous sommes en train d’étendre ce mécanisme pour fournir des conseils aux fabricants et aux pays sur les changements qui pourraient être nécessaires pour les vaccins », a-t-il dit.
Concevoir et à réaliser de nouveaux essais
Plus largement, ces développements montrent l’importance d’intensifier la fabrication et le déploiement des vaccins le plus rapidement et le plus largement possible pour protéger les gens avant qu’ils ne soient exposés à de nouveaux variants. « Nous devons également continuer à concevoir et à réaliser de nouveaux essais, et nous devons surveiller de près l’impact des vaccins sur l’épidémiologie, les maladies graves et la mortalité afin de pouvoir utiliser les vaccins avec un maximum d’efficacité », a insisté le Dr Tedros.
Ces dernières évolutions interviennent alors que des experts de l’OMS se sont réunis lundi pour examiner le vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca. Le chef de l’OMS va d’ailleurs rencontrer demain mardi le Président du groupe consultatif de l’OMS pour toutes les questions relatives aux vaccins et à la vaccination, pour discuter de ses recommandations. Dans les prochains jours, l’OMS devrait prendre également une décision sur l’inscription du vaccin Oxford-AstraZeneca sur la liste des utilisations d’urgence, pour les deux sites en Inde et en République de Corée, qui le produiront pour le Dispositif COVAX.
Près de 2,3 millions de morts et plus 105 millions de cas dans le monde
« Nous nous engageons à utiliser toutes les données disponibles pour faire ces évaluations », a indiqué le Dr Tedros, relevant que le Dispositif COVAX continue à préparer sa distribution pour le premier trimestre et à enrichir son portefeuille de vaccins. Plus globalement, ces derniers développements en Afrique du Sud sont « un rappel que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire la circulation du virus avec des mesures de santé publique éprouvées ». Et selon l’OMS, plusieurs pays réussissent à supprimer la transmission, y compris ceux où de nouveaux variants circulent.
Dans ce combat contre le coronavirus, tout un chacun a un rôle à jouer. « Chaque fois que vous décidez de rester à la maison, d’éviter les foules, de porter un masque ou de vous laver les mains, vous refusez au virus la possibilité de se propager et de changer de manière à rendre les vaccins moins efficaces », a conclu le chef de l’OMS. La Covid-19 a tué près de 2,3 millions de personnes dans le monde. Et plus d’un an après l’apparition du premier cas en Chine, l’épidémie de coronavirus a fait plus de 105,65 millions de cas d’infection, selon un décompte établi lundi par l’OMS.
Source : https://news.un.org/fr/ 8 février 2021/
https://news.un.org/fr/story/2021/02/1088922
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5 – Covid-19 : l’efficacité du vaccin russe Spoutnik V confirmée par The Lancet
Le vaccin Spoutnik V, au sujet duquel la Russie avait été accusée de manquer de transparence, est efficace à 91,6 % contre les formes symptomatiques du Covid-19, selon des résultats publiés, mardi, dans la revue médicale The Lancet et validés par des experts indépendants. Le vaccin Spoutnik V, objet de doutes l’été dernier, s’avère efficace à plus de 91 % contre les formes symptomatiques du Covid-19, selon des résultats publiés, mardi 2 février, par The Lancet et validés par des experts indépendants. “Le développement du vaccin Spoutnik V a été critiqué pour sa précipitation, le fait qu’il ait brûlé des étapes et une absence de transparence. Mais les résultats rapportés ici sont clairs et le principe scientifique de cette vaccination est démontré”, ont estimé deux spécialistes britanniques, les professeurs Ian Jones et Polly Roy, dans un commentaire joint à l’étude du Lancet.
Cela “veut dire qu’un vaccin supplémentaire peut désormais rejoindre le combat pour réduire l’incidence du Covid-19”, ont insisté ces chercheurs, qui n’ont pas eux-mêmes été impliqués dans l’étude. Ces premiers résultats vérifiés d’efficacité corroborent les affirmations initiales de la Russie, accueillies avec méfiance dans un premier temps par la communauté scientifique internationale. Ils semblent classer à ce stade le Spoutnik V parmi les vaccins les plus performants, avec ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna (autour de 95 %), qui utilisent pourtant une technologie différente (l’ARN messager).
_ Faible positivité au Covid-19 lors de la phase 3
Ces dernières semaines, des voix ont commencé à s’élever en Europe pour que l’Agence européenne des médicaments (EMA) évalue rapidement le Spoutnik V, déjà utilisé en Russie et dans quelques pays, dont l’Argentine ou l’Algérie. Les résultats publiés dans The Lancet proviennent du dernier stade des essais cliniques du vaccin, la phase 3, qui porte sur près de 20 000 participants. Comme toujours en pareil cas, ces résultats émanent de l’équipe qui a élaboré le vaccin puis mené les essais, et ils ont ensuite été soumis à d’autres scientifiques indépendants avant publication. Ils montrent que le Spoutnik V réduit de 91,6 % le risque de contracter une forme symptomatique de Covid-19.
Les participants à l’essai mené entre septembre et novembre ont tous reçu deux doses de vaccin ou de placebo à trois semaines d’intervalle. À chaque fois, cela s’accompagnait d’un test PCR. Dans les jours suivant l’administration de la deuxième dose, un test PCR n’était réalisé que chez les personnes qui développaient des symptômes. Au total, 16 volontaires sur 14 900 qui avaient reçu les deux doses du vaccin ont été testés positifs (soit 0,1 %), contre 62 sur 4 900 qui avaient reçu le placebo (soit 1,3 %).
Les auteurs pointent toutefois une limite : dans la mesure où les PCR n’ont été réalisés “que quand les participants ont déclaré être atteints de symptômes du Covid, l’analyse de l’efficacité ne porte que sur les cas symptomatiques”. “D’autres recherches sont nécessaires pour cerner l’efficacité du vaccin sur les cas asymptomatiques et sur la transmission” de la maladie, poursuit The Lancet dans un communiqué.
Par ailleurs, en se basant sur quelque 2 000 cas de personnes de plus de 60 ans, l’étude juge que le vaccin semble efficace dans cette classe d’âge. Enfin, des données partielles semblent montrer qu’il protège extrêmement bien contre les formes modérées à sévères de la maladie. Le Spoutnik V russe est un vaccin “à vecteur viral” : on prend pour base d’autres virus, rendus inoffensifs et adaptés pour combattre le Covid-19. C’est également la technique utilisée par le vaccin d’AstraZeneca/Oxford, efficace à 60 % selon l’Agence européenne des médicaments (EMA). Mais alors que le vaccin d’AstraZeneca est basé sur un unique adénovirus de chimpanzé, le Spoutnik V russe utilise deux adénovirus humains différents pour chacune des deux injections. Selon ses concepteurs, le fait d’utiliser pour le rappel un adenovirus différent de celui de la première injection pourrait provoquer une meilleure réponse immunitaire.
SOURCE : https://www.france24.com/fr/ Publié le : 02/02/2021/ Modifié le : 02/02/2021/
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6 – Sinovac : que savons-nous du vaccin chinois contre le Covid-19 ?
Alors que la course mondiale à la production d’un vaccin Covid-19 se poursuit, la Chine semble avoir fait d’énormes progrès, l’un de ses leaders en matière de vaccins, Sinovac, vendant déjà des produits à l’étranger. Les expéditions de CoronaVac, le vaccin Covid-19 de la société biopharmaceutique Sinovac, basée à Pékin, sont arrivées en Indonésie en vue d’une campagne de vaccination de masse, et 1,8 million de doses supplémentaires devraient arriver d’ici janvier. Mais le vaccin n’a pas encore terminé ses derniers essais, ce qui soulève la question suivante : que savons-nous exactement de ce vaccin chinois ?
Quelle est la différence entre Sinovac et certains autres vaccins ?
CoronaVac est un vaccin inactivé, qui fonctionne en utilisant des particules virales tuées pour exposer le système immunitaire de l’organisme au virus sans risquer une réaction grave de la maladie. Les vaccins Moderna et Pfizer sont des vaccins à ARNm – ce qui signifie qu’une partie du code génétique du coronavirus est injectée dans le corps, déclenchant la fabrication de protéines virales par l’organisme, mais pas le virus entier, ce qui suffit à mobiliser le système immunitaire pour attaquer.
“CoronaVac est une méthode plus traditionnelle [de vaccination] qui est utilisée avec succès dans de nombreux vaccins bien connus comme celui contre la rage”, a déclaré le professeur associé Luo Dahai de l’université technologique de Nanyang à la BBC. “Les vaccins à ARNm sont un nouveau type de vaccin et il n’y a [actuellement] aucun exemple [de vaccin] utilisé avec succès dans la population”, ajoute le professeur Luo. Sur le papier, l’un des principaux avantages de Sinovac est qu’il peut être conservé dans un réfrigérateur standard à 2-8 degrés Celsius, comme le vaccin Oxford, qui est fabriqué à partir d’un virus génétiquement modifié qui provoque le rhume chez les chimpanzés.
Le vaccin de Moderna doit être conservé à -20C et celui de Pfizer à -70C. Cela signifie que le vaccin Sinovac et le vaccin Oxford-AstraZeneca sont beaucoup plus utiles pour les pays en développement qui ne sont pas en mesure de stocker de grandes quantités de vaccin à des températures aussi basses.
Quelle est son efficacité ?
C’est difficile à dire pour l’instant. Selon la revue scientifique The Lancet, nous ne disposons actuellement que des informations provenant des essais de première et de deuxième phases de CoronaVac. Zhu Fengcai, l’un des auteurs de l’article, a déclaré que ces résultats – qui sont basés sur 144 participants à l’essai de la première phase et 600 à l’essai de la deuxième phase – signifient que le vaccin est “adapté à un usage d’urgence”.
En septembre, M. Yin de Sinovac a déclaré que les tests ont été effectués sur plus de 1 000 volontaires, dont “certains n’ont montré qu’une fatigue ou une gêne mineure… pas plus de 5%”. Il a commencé des essais de dernière minute au Brésil – qui a enregistré le deuxième plus grand nombre de décès au monde – au début du mois d’octobre. Ces essais ont été brièvement interrompus en novembre après le décès annoncé d’un volontaire, mais ils ont repris après que l’on a constaté que le décès n’avait aucun lien avec le vaccin.
Le partenaire de Sinovac au Brésil, l’Institut Butantan, a déclaré qu’il s’attendait à ce que Sinovac publie les résultats de ses essais avant le 15 décembre. Le professeur Luo explique qu’il est difficile de faire des commentaires sur l’efficacité du vaccin à l’heure actuelle “étant donné le peu d’informations disponibles”. “Sur la base des données préliminaires… CoronaVac est probablement un vaccin efficace, mais nous devons attendre les résultats des essais de la phase trois”, a-t-il déclaré. “Ces essais sont sont administrés à des milliers de participants, avec l’usage de placebo. C’est la seule façon de prouver qu’un vaccin est sûr et efficace pour être utilisé au niveau de la population”.
Source : https://www.bbc.com/ Reportage de Yvette Tan/ 26 décembre 2020
https://www.bbc.com/afrique/region-55261702
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7 – Covid-19 : le point sur les vaccins autorisés dans le monde
Autorisés, en voie de l’être ou en cours d’examen : voici le point sur les vaccins contre le Covid-19 disponibles à travers le monde.
Ils sont déjà là :
– Pfizer/BioNTech : vendu sous le nom commercial de Comirnaty, ce vaccin est autorisé dans l’Union européenne, aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays. Développé par le géant américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech, il est basé sur la technologie de l’ARN messager et affiche un très fort taux d’efficacité (95%).
– Moderna : autre vaccin à ARN messager, il a des caractéristiques très proches du précédent, avec 94,1% d’efficacité. Ce vaccin américain est autorisé dans l’UE, en Amérique du Nord, au Royaume-Uni (où il n’est toutefois pas encore disponible) et dans quelques autres pays, comme Israël ou Singapour.
– AstraZeneca/Oxford : conçu par l’université anglaise d’Oxford et le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, ce vaccin utilise une technologie différente, dite “à vecteur viral”. Il est autorisé dans l’UE, au Royaume-Uni et dans certains autres pays moins riches comme l’Inde (où il est vendu sous le nom de Covishield).
Il est efficace à 60% selon l’Agence européenne du médicament (EMA), tout en étant moins cher et plus facile à stocker que les deux précédents. Mais il fait l’objet de plusieurs critiques, sur le manque de données sur son efficacité chez les plus âgés ou ses possibles effets secondaires plus importants.
– Spoutnik V : développé par la Russie, ce vaccin à vecteur viral est efficace à 91,6%. En plus de la Russie, il est homologué dans une quinzaine de pays (Bélarus, Arménie, Venezuela, Iran, Corée du Sud, Argentine ou Algérie). Dans l’UE, si une “demande d’avis scientifique” a bien été soumise à l’EMA, le Spoutnik V ne fait pas encore l’objet d’une procédure d’examen en continu de ses données, étape préalable à une demande formelle d’autorisation. La Hongrie l’a toutefois autorisé unilatéralement.
– Sinopharm: les deux vaccins développés par le laboratoire chinois utilisent la technique classique du virus inactivé. Ils sont présents en Chine et dans plusieurs autres pays, dont les Emirats arabes unis, la Hongrie (exception européenne), le Pérou, le Cambodge ou le Zimbabwe. Ses concepteurs se prévalent d’une efficacité de 79% mais les données sur lesquelles ils se basent n’ont pas été publiées.
– Sinovac: autre vaccin chinois basé sur un virus inactivé, il est autorisé en Chine, au Chili, au Brésil ou encore en Turquie. D’autres pays ont précommandé des doses de ce vaccin nommé CoronaVac, comme l’Ukraine ou l’Uruguay. Selon Sinovac, les tests à grande échelle au Brésil ont montré un taux d’efficacité globale d’environ 50% (et 80% contre les formes plus graves), mais là encore, les données n’ont pas été publiées.
– Johnson & Johnson : l’Afrique du Sud est devenue mercredi le premier pays à administrer ce vaccin américain. Elle l’a finalement préféré à celui d’AstraZeneca, qui était son choix initial mais a été jugé insuffisamment efficace contre le variant sud-africain du coronavirus.
Johnson & Johnson a par ailleurs déposé des demandes d’autorisation dans l’UE et aux Etats-Unis. Son vaccin à vecteur viral, fabriqué par sa filiale Janssen-Cilag, est efficace à 66% en général et à 85% contre les formes graves, selon ses concepteurs. Contrairement aux autres, il ne nécessite qu’une injection et non deux.
– Bharat Biotech : ce vaccin indien à virus inactivé est utilisé en Inde, de même que le Covishield.
– CanSino: ce vaccin chinois à vecteur viral a été autorisé la semaine dernière par le Mexique, mais n’y a pas encore été administré.
Ils arrivent :
– Novavax : ce vaccin américain fait l’objet d’un examen continu par l’EMA, ce qui ouvre la voie à une demande prochaine d’autorisation dans l’UE. C’est un vaccin “sous-unitaire”, à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Ses concepteurs affirment qu’il est efficace à 89,3%.
– CureVac: ce vaccin allemand est lui aussi entré vendredi dans la procédure d’examen continu de l’EMA. Il s’agit d’un vaccin à ARN messager.
– Les prochains :
Au total, en comptant tous ceux qui sont déjà autorisés et en voie de l’être, 69 vaccins contre le Covid-19 font l’objet d’essais cliniques sur l’humain, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En outre, 181 autres vaccins en sont au stade de développement pré-clinique et n’ont pas encore été testés sur des humains.
Source : https://information.tv5monde.com/ Par Paul RICARD et Jean-Philippe CHOGNOT/ AFP/ © 2021 AFP/ Mise à jour 17.02.2021/
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7 – Vaccination Covid-19 : différence Pfizer, Moderna et AstraZeneca, rendez-vous, effets secondaires…
Le groupe américain Johnson & Johnson a déposé une demande d’autorisation de son vaccin contre le Covid auprès des autorités sanitaires européennes. Un quatrième vaccin contre le Covid-19 sera-t-il bientôt disponible en Europe ?
Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a déposé une demande d’autorisation pour son vaccin auprès de l’Agence européenne des médicaments le 16 février. Une décision est attendue pour la mi-mars si les données sont satisfaisantes. Le nouveau vaccin, qui attend également un feu vert aux États-Unis, a des atouts. Il se conserve à une température proche de celle d’un réfrigérateur et ne nécessite qu’une seule injection. D’après les premiers résultats de ses essais cliniques, il est efficace à 66% et à 85% contre les formes graves de la maladie. Mais des doutes persistent sur son efficacité contre le variant sud-africain.
Depuis le 2 février, la France dispose d’un troisième vaccin contre le Covid-19. Après les vaccins de Pfizer/BioNtech et de Moderna, celui d’AstraZeneca est venu compléter l’offre vaccinale. Il n’est pour le moment pas recommandé aux personnes de plus de 65 ans, faute de preuves suffisantes de son efficacité sur cette tranche d’âge.
Le vaccin d’AstraZeneca étant stocké dans des frigos classiques contrairement à ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna, il pourra être administré par les pharmaciens. Depuis le 6 février, les personnels soignants de moins de 65 ans y ont accès et dès le 25 février les personnes âgées de 50 à 64 ans avec comorbidités pourront se faire vacciner chez leur médecin généraliste. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a cependant placé sous vigilance accrue le vaccin après le signalement de 149 cas de «syndromes grippaux de forte intensité» déclarés par des soignants vaccinés. Des effets secondaires qui ont pu désorganiser certains services hospitaliers.
Si le vaccin d’AstraZeneca présente une «efficacité similaire» contre le variant anglais du coronavirus selon les chercheurs du laboratoire, il est en revanche remis en cause en Afrique du Sud. Le pays a déclaré le 7 février qu’il suspendait les vaccinations après une étude révélant l’efficacité limitée du vaccin AstraZeneca contre le variant sud-africain. Les experts de l’OMS, eux, mettent en garde contre un excès de pessimisme envers le vaccin d’AstraZeneca car il s’agit avant tout de limiter les hospitalisations et de sauver des vies. Ils déclarent le vaccin AstraZeneca valable aussi pour les plus de 65 ans.
En Europe, les vaccins ont accumulé les retards de livraison poussant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen à admettre que l’approbation des vaccins par l’agence européenne du médicament avait été trop tardive. Le Royaume-Uni, lui, se félicite d’avoir vacciné au 14 février plus 15 millions de personnes avec une première dose de vaccin, dont les personnes les plus âgées et les plus exposées au virus.
À l’autre bout de la chaîne, les centres de vaccinations se retrouvent en France à cours de doses de vaccin. Ce qui n’a pas entamé les projections du gouvernement. Le premier ministre Jean Castex, a annoncé le 4 février, l’ouverture d’1,7 million de rendez-vous supplémentaires en février pour une première injection. Emmanuel Macron a de son côté assuré que la France sera capable de proposer un vaccin à «tous les Français adultes qui le souhaitent», «d’ici la fin de l’été».
Le 12 février, la Haute Autorité de Santé a recommandé l’utilisation d’une dose unique de vaccin pour les personnes ayant déjà contracté le Covid-19, et cela dans un délai de six mois après la contamination. Une option qui permettrait également d’économiser des doses de vaccin tant que l’approvisionnement est contraint. Dans cet article régulièrement mis à jour, Le Figaro vous propose un point complet sur les vaccins et sur la campagne de vaccination en France :
Où en est la campagne de vaccination?
Qui peut se faire vacciner et quand ?
Pfizer, Moderna, AstraZeneca… Quels sont les vaccins disponibles contre le Covid-19?
ARN messager, vecteur viral, virus attenué… Quels types de vaccin?
Pourquoi se faire vacciner?
Doit-on craindre des effets secondaires?
- Où en est la campagne de vaccination?
En France. Au 18 février 2021, 2.472.808 personnes parmi les publics prioritaires ont reçu une première dose de vaccin en France, selon le ministère de la Santé. 1.040.7737 personnes ont bénéficié des deux injections nécessaires et sont donc vaccinées. Le gouvernement prévoit que, fin mars 8 millions de personnes auront reçu une première dose. À la fin du mois d’août, selon le gouvernement, tous les Français qui le souhaitent seront vaccinés.
Source : www.lefigaro.fr/ Par Camille Lestienne/ Publié le 08/02/2021/ Mis à jour le 19/02/2021/
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