« Reggae/ Message/ Engagement/ Musique : L’Unesco inscrit le reggae jamaïcain sur la liste du patrimoine culturel de l’humanité : L’Unesco a souligné “la contribution” du reggae jamaïcain à la prise de conscience internationale “sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité”, jeudi. Un art désormais reconnu par l’Unesco. La musique reggae de Jamaïque a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, jeudi 29 novembre, par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, à l’Ile Maurice. »
(1) Babylons noirs : Babylon, dans la symbolique Reggae, désigne le système politique, économique et policier, oppressif, d’inspiration coloniale et occidentale blanche, en oeuvre dans les pays sous-développés et ex-colonies. C’est également la gouvernance occidentale qui dirige et domine le monde, à travers le capitalisme, et ouvertement contre les intérêts des populations anciennement colonisées, maintenues artificiellement dans la pauvreté. Babylon constitue donc un pouvoir dominateur corrompu, répressif et liberticide.
Mais avec les indépendances des pays africains et l’avènement de pouvoirs africains et noirs, Babylon n’est pas seulement le pouvoir blanc néocolonial, mais tout pouvoir prédateur et répressif opposé aux peuples, maintenus dans la pauvreté, l’exploitation et les violences permanentes…
(Source : la rédaction/www.paixetdeveloppement.org)
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1 – VICTOIRES DU REGGAE
L’année vient de s’écouler avec plusieurs centaines d’albums et d’EP reggae sortis en France. Il y a eu du bon, du très bon, du très très bon, de l’original également et du décalé, de l’engagé, du dansant, du fly, du peace, du digital, du plus hardcore aussi… Tous les styles ont été représentés du roots au reggae français, du dub au dancehall ; les festivals et les concerts sont pleins et on n’a jamais connu autant d’activistes locaux (sound systems, radios, asso…) pour faire vivre la musique qu’on aime !!!
Le Reggae est au top mais comme chaque année les Victoires de la Musique vont l’oublier, l’occulter, le snober et comme chaque année depuis plus de dix ans, Reggae.fr et plus de 50 médias indépendants (presse, tv, radios, internet…) s’unissent pour célébrer la diversité et la bonne santé de la musique qu’on aime en organisant les VICTOIRES DU REGGAE !!!!
La musique n’est pas une compétition, ni une sélection, nous avons donc référencé toutes les sorties reggae en France (albums et EP, en tout cas on a essayé d’être le plus complet possible, et on a du se cantonner aux plus de 8 titres pour le dub) afin de vous les faire (re)découvrir. L’idée c’est vraiment de remettre un peu d’éclairage autour de productions qu’on a pas forcément eu l’occasion d’écouter. Il y en a beaucoup trop chaque année.
Les VICTOIRES DU REGGAE servent donc à se rappeler des oubliés autant qu’à mesurer l’éclectisme et la diversité du reggae et de proposer à chacun de mettre en avant ses coups de coeur afin de les faire découvrir au plus grand nombre. Nous laissons le public libre de voter pour les artistes qu’il préfère (sous contrôle d’huissier évidemment). L’idée est que pendant 3 semaines on revienne sur toutes les sorties de l’année, on les remette en avant, on les redécouvre, on les fasse tourner au maximum !!!
La musique doit vivre et c’est à nous de promotionner le Reggae dans toute sa diversité !!! L’année dernière nous avions dépassé la barre des 12 000 votants, et montré encore une fois qu’on pouvait s’organiser ensemble et soutenir le mouvement à notre manière. Et ça, c’est grâce à vous ! Fais Tourner !!!
Source : www.reggae.fr/ Mai 2020
http://www.reggae.fr/victoires-du-reggae.php?victoire_id=34/
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2 – L’Unesco inscrit le reggae jamaïcain sur la liste du patrimoine culturel de l’humanité
L’Unesco a souligné “la contribution” du reggae jamaïcain à la prise de conscience internationale “sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité”, jeudi. Un art désormais reconnu par l’Unesco. La musique reggae de Jamaïque a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, jeudi 29 novembre, par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, à l’Ile Maurice.
Elle a souligné “la contribution” de cette musique à la prise de conscience internationale “sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité”, et sa dimension à la fois “cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle”, grâce à des artistes comme Bob Marley. Le reggae rejoint ainsi une liste de quelque 400 traditions culturelles – des chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations – allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire.
_ Le symbole de “nombreux combats”
Le reggae, dont la candidature était portée par la Jamaïque, a émergé à la fin des années 1960. Style musical issu du ska et du rocksteady, il a aussi intégré des influences du jazz et blues d’Amérique. Cette musique est vite devenue populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, importée par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale. Comme le note France Inter, “le reggae symbolise de nombreux combats contre les inégalités, de nombreuses luttes à travers l’histoire”, telles que “la rébellion des peuples opprimés”.
Le reggae est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana. Le titre War de Bob Marley a ainsi été inspiré par le discours à l’ONU de l’empereur en 1963, rappelle France Inter.
Source : www.francetvinfo.fr/ franceinfo avec AFP/ France Télévisions/ Mis à jour le 29/11/2018/ Publié le 29/11/2018/
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3 – Biographie de Ali Campbell
Ali Campbell a été pendant presque trente ans le chanteur soliste de UB40, importante expérience anglaise provenant de Birmingham qui avec son mélange de reggae et pop, a dans le monde entier atteint des niveaux extraordinaires de popularité. Dans beaucoup de cas UB40 a été le premier groupe reggae à jouer dans des pays dans lequel le rythme reggae était presque inconnu.
En 2008 Ali a laissé le groupe et a repris sa carrière solo et son troisièmes album ‘Running free’ a été un gros succès poussé par la présence d’hôtes comme Shaggy, Craig David, Lady Saw, Gentleman et d’autres artistes prestigieux. Dans ses concerts solo ne manque pas les versions classiques du répertoire d’UB40 chanté par lui comme ‘One in Ten’ ‘Red Red Wine’, ‘Don’t Break My Heart’ et ‘Can’t Help Falling in love.’
Source : www.infoconcert.com/ Mai 2020
https://www.infoconcert.com/artiste/ali-campbell-99149/concerts.html?menu=biographie/
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4 – Biographie Peter Tosh
Grande pointure de l’univers reggae et figure emblématique de la spiritualité Rasta, l’artiste jamaïcain Peter Tosh a commencé son aventure musicale dans les chapelles des quartiers chauds de Kingston. Lançant sa carrière avec le groupe The Wailers co-créé avec le roi du reggae Bob Marley, le guitariste-chanteur, organiste et auteur-compositeur s’envolera en solo dans les années 1970. Artiste engagé profondément attaché au respect de la vraie justice et des droits de l’homme, il mourra assassiné à 42 ans, le 11 septembre 1987 dans sa maison de Kingston.
_ Jeune talent d’un ghetto de Kingston
Winston Hubert McIntosh de son vrai patronyme, Peter Tosh naît à Church Lincoln, Jamaïque le 19 octobre 1944. Enfant, il vit chez une tante dans une ville côtière de son île natale où il apprend le piano et la guitare auprès des fermiers. Jeune rude boy assoiffé d’aventures, il quitte la campagne vers l’âge de quinze ans pour s’établir dans un ghetto de Kingston où il côtoie la misère et la violence. Partageant son temps entre l’école, les petits business de la rue et les séances de guitare à la chapelle du quartier, il trouve son moyen d’expression favori dans la musique.
Pour se lancer dans cette voie, Peter Tosh fréquente la chorale de sa paroisse avant de se retrouver dans la rue et échanger ses prestations contre quelques shillings. Au moment où le ska a fit son entrée dans le ghetto, le jeune surdoué s’est inspiré de ce style de musique pour créer des fusions de genres non moins étonnantes et se faire remarquer un peu plus. Joe Higgs, un artiste fort connu dans son fameux ghetto le repère et le présente en 1962 à Bob Marley et Bunny Livingstone alias Bunny Wailer qui cherchaient eux aussi leur voie. Il va alors rejoindre ces deux musiciens et former avec eux le groupe The Wailing Rudeboys qui devient The Wailing Wailers avant de finir The Wailers en 1963.
_ Avec les Wailers
Après la formation de leur groupe et sous la direction de Joe Higgs, Peter Tosh et ses amis rencontrent le premier succès en 1964 avec leur morceau de ska à la Bob Marley « Simmer down ». Suite à cette révélation, le chanteur commence à partager le micro avec le roi du reggae et assure la voix principale de quelques chansons dont quelques tracks de rocksteady. Toutefois, leur premier opus « The Wailin’ Wailers » de 1966 ne comportera que des interprétations de Bob Marley.
En tout cas, à l’émergence du reggae en 1968, Peter Tosh offrira ses prestations vocales à la réalisation de « Give me a ticket » et « The world is changing » des Wailers. Une performance qu’il renouvelle deux ans plus tard à travers quatre titres de leur album « The best of the Wailers » de 1971, dont « Soon come ». Après la signature de leur contrat de production avec la firme britannique Island vers la fin de 1972, l’auteur-compositeur co-écrit le fameux titre « Get up stand up » qu’il chante en duo avec Bob Marley. Il interprète également les morceaux « Stop the train », « 400 years » et « One foundation » des albums « Burnin’ » et « Catch a fire » sortis au Royaume-Uni. Mais après le départ de Bunny Wailers en 1973 et à la suite d’un conflit financier avec Island et Bob Marley, il fait ses adieux aux Wailers.
_ L’aventure en solo d’un artiste engagé
Après les Wailers, Peter Tosh crée sa marque Intel-Diplo HIM et offre quelques 45 tours protestataires du genre « Babylon queendom ». En 1976, son premier opus solo « Legalize it » est dans les bacs. Pour la pochette de cet album à la glorification du chanvre, l’artiste n’hésite pas à poser dans un champ de ganja. Toujours aussi rebelle mais profondément engagé, l’enfant terrible des droits de l’homme enchaîne avec l’album au message fort « Equal rights » en 1977. Des paroles débordantes de colère qu’il redira avec insolence aux politiciens de son pays lors du grand concert de la réconciliation et de la paix d’avril 1978 à Kingston.
La même année, après une mésaventure avec la police jamaïcaine qui lui a presque coûté la vie, le chanteur lance son troisième opus solo « Bush doctor ». Réalisé avec Sly & Robbie et Mick Jagger, l’opus comporte entre autres le gros carton mondial « (You gotta walk and) don’t look back ». D’autres recueils moins bruyants mais toujours aussi engagés comme « Mystic man » et « Mama Africa » viennent compléter ses précédentes réalisations. Un dernier cri intitulé « No nuclear war » vient couronner son parcours plein de révoltes avant son décès en 1987.
Source et informations complémentaires : www.nostalgie.fr/ Mai 2020
https://www.nostalgie.fr/artistes/peter-tosh/biographie/
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5 – LES PIONNIERS DU REGGAE EN FRANCE
En 1979, un journaliste constatait que l’éclosion du reggae n’avait rien d’un feu de paille destiné à faire danser les amoureux le temps d’un été. Pourtant, la diffusion du reggae en France fut loin d’être évidente. Au milieu des années 1970, les disques de reggae sont uniquement commercialisés dans les magasins spécialisés en import. Un passionné, José Jourdain, décide alors d’ouvrir à Paris Blue Heaven, un magasin consacré au reggae. Il diffusera même sous son propre label, « Jah Live », des albums aujourd’hui très recherchés par les collectionneurs.
En 1982, Fanny Feeny et Marie Wood ouvrent le magasin de disques Blue Moon. Devenues rapidement incontournables, elles participent grandement à la diffusion et à la production (Blue Moon Records) du reggae jusqu’en 2006. Quant aux premiers concerts de reggae, ils ont laissé des archives éparses, à l’exception de celui de Bob Marley, le 10 mai 1977.
Dès la fin de l’année 1978, le reggae connaît une plus large diffusion, notamment par le biais des concerts (Steel Pulse, Burning Spear, The Gladiators, Culture, Peter Tosh, Jimmy Cliff, LKJ, etc.). Son public prend forme, des affluences record seront atteintes lors de la tournée Uprising de Marley en 1980.
Dès 1979, des Français se rendent en Jamaïque : Gainsbourg puis Lavilliers y enregistrent des tubes qui vont faire découvrir le reggae au grand public. Plus étonnant apparaît le parcours du bassiste Philippe Quilichini : il jouera sur deux albums des congas produits par sa compagne Nadette Duget. Des artistes peintres (Frédéric Voisin, Antoine « Fluoman » Tricon) et le célèbre photographe Antoine Giacomoni contribuent également à faire connaître la culture reggae après leurs séjours en Jamaïque.
Cependant, la décennie 1980 est moins favorable au reggae : décès prématurés (Jacob Miller, Bob Marley), assassinats d’artistes de premier plan (Hugh Mandel, Prince Far I, Michael Smith, Peter Tosh), avènement du dancehall en Jamaïque… Cela n’empêche pas des passionnés de la première heure de pratiquer le reggae, avec des échappées dans le dancehall – à l’époque on parlait de rub a dub ou de raggamuffin – par le biais des sound systems.
Les tout premiers ont été organisés dès 1979 dans des caves, squats ou un foyer africain. En 1983, cinq fameuses soirées du sound des Pannoyaux ravissent les aficionados du genre. Par la suite, les sound systems vont se structurer et servir de pépinières au reggae made in France : Saï Saï, Daddy Yod, Daddy Nuttea, Pablo Master, Princess Erika, Puppa Leslie, Pierpoljack, Tonton David, Super John, Mushapata (liste non exhaustive), obtiendront vite leurs premiers succès.
En parallèle des sound systems, des groupes se créent (Savane, Azikmen, Ragga Dub Force, Fitt Band Experience, Niominka Bi…), les Nantais d’Apartheid Not publient un 33 tours en 1983, Babylone Fighters est précurseur du genre dub-électro et aux Antilles, 6th Continent bénéficie d’une forte reconnaissance. Des musiciens pionniers tels que Roger Jadfard, Christian Moore, Yovo M’Boueke et d’autres commencent leurs carrières. À partir de la seconde moitié des années 1990, le reggae fera son grand retour (Printemps de Bourges, Nuit Reggae à Bercy…), mais ceci est une autre histoire…
Source : //philharmoniedeparis.fr/Publié le 24 juillet 2017/ par Joseph Musso/ In Joseph Musso, Les Pionniers du reggae en France, La boutiques des artistes, 2010.
https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/les-pionniers-du-reggae-en-france/
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6 – ROOTS/ ROCK/ REGGAE : Little Richard, pionnier du rock and roll, meurt à 87 ans
Le pionnier américain du rock and roll, Little Richard, est mort à 87 ans, samedi matin. Le pasteur Bill Minson, un ami proche du musicien, l’a confirmé à l’Associated Press et affirme avoir également parlé au fils et au frère de Richard. Avec ses rythmes endiablés et son anti-conformisme flamboyant, il a fait entrer l’Amérique des années 1950 dans l’ère du rock and roll.
Le premier succès de Little Richard, Tutti Frutti, devait sceller l’avènement d’une époque. Une série de tubes ont suivi, jetant les fondements de la musique rock : Lucille, Keep A Knockin’, Long Tall Sally, Good Golly Miss Molly. Porté par sa voix profonde, Richard a fasciné toute une génération et inspiré d’innombrables artistes. Avec Chuck Berry et Fats Domino, il a contribué à métamorphoser le blues.
Mais bien plus que ces deux contemporains relativement sages, Little Richard a contribué à donner au rock and roll un air de scandale, avec ses chemises criardes comme aucun homme n’en portait alors, sa coiffure banane de 15 cm de haut, et sa moustache aussi fine qu’un trait de crayon. Bien avant les rockeurs des années 1960, ses excès firent rimer rock avec décadence : en tournée, ce voyeur assumé parlait ouvertement de ses orgies nocturnes bisexuelles. Mais il s’avéra aussi être une personnalité torturée aux multiples revirements.
_ L’architecte du rock and roll
Son influence a néanmoins été considérable. Les premiers grands rockeurs blancs — Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Elvis Presley — ont tous repris ses chansons. Les Beatles comme les Rolling Stones jouèrent, à leurs débuts, en première partie de ses concerts, et le jeune Jimi Hendrix démarra comme musicien dans son groupe. À neuf ans, David Bowie fut fasciné en voyant un film de Little Richard. Sans lui, je ne serais probablement jamais devenu musicien, admit-il plus tard. Cinq hommes sourient à la caméra.
Lorsque le Panthéon du rock and roll a ouvert ses portes en 1986, Richard faisait partie des premiers membres à y être intronisés, aux côtés d’Elvis Presley, Chuck Berry, Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Sam Cooke, James Brown, Fats Domino, Ray Charles et les Everly Brothers. Little Richard était très conscient de la portée de son influence et ne se cachait par pour le dire. Je suis l’architecte du rock and roll!, avait-il affirmé en 1988 lors de la remise des prix Grammy. Je suis le créateur originel !
_ Une enfance modeste et un père violent
De son vrai nom Richard Wayne Penniman, Little Richard était né le 5 décembre 1932 dans une famille pauvre de Macon, en Géorgie, dans le Sud, en plein cœur de la Grande Dépression. Troisième enfant d’une famille qui en comptera douze, il est ostracisé très jeune parce qu’il était efféminé et handicapé par deux jambes de longueur différente. Son orientation sexuelle créait d’ailleurs des conflits à la maison. Son père, qui tenait un bar et a été tué par balle au début de sa carrière, le battait parfois. Dans son autobiographie de 1984, Richard racontait que son paternel lui avait dit un jour : Mon père a eu sept fils, et moi aussi je voulais sept fils. Tu as tout gâché, tu n’es qu’une moitié de fils.
_ Tutti Frutti, un tube aux paroles aseptisées pour le public
Il se fait remarquer en 1947 par une chanteuse de gospel. Il commence alors à chanter professionnellement, notamment dans des spectacles clandestins de drag queen. Dans un marché de la musique en pleine ébullition, de premières maisons de disques s’intéressent à lui. Tutti Frutti, qui évoque le sexe entre hommes, devient un incontournable de ses spectacles. Mais il n’avait jamais pensé l’enregistrer, jusqu’à ce qu’un producteur chez Specialty Records, un label de Los Angeles spécialisé dans les artistes noirs, entende le titre. Il proposa de l’enregistrer en studio avec des paroles édulcorées pour permettre au titre de passer à la radio.
Au lieu de si ça ne rentre pas, ne force pas, les paroles, réinventées par une jeune compositrice, disaient désormais : J’ai une petite amie, Sue, qui sait exactement ce qu’il faut faire. Ainsi assagie, Tutti Frutti fit un malheur dès sa sortie en 1955, vendant un million de copies en l’espace d’un an. Lors d’un concert à Baltimore en 1956, les femmes se déshabillèrent et jetèrent leurs sous-vêtements sur scène, tandis que la police empêchait des fans euphoriques d’envahir la scène ou de se jeter des balcons.
On n’avait jamais vu un artiste venu du R&B si extraverti, si sauvage, si bruyant, raconte à l’AFP Chris Morris, un musicologue qui remastérisa son album Here’s Little Richard (1957). Viendront ensuite d’autres succès comme Good Golly, Miss Molly (1956). Devenu riche, Little Richard achète une villa à Los Angeles et y emménage avec sa mère. Un homme chante et joue de la guitare électrique. Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre). Si on le voit ici avec une guitare, l’instrument de prédilection de Little Richard était le piano.
_ Un va-et-vient entre le rock et la religion
Mais au sommet de sa gloire, en 1957, il annule brutalement une tournée en Australie pour se proclamer missionnaire de la congrégation évangélique Church of God. Après sa conversion, il épouse Ernestine Campbell, une secrétaire de cette église, et ensemble ils adoptent un fils. Mais quatre ans plus tard, le mariage tourne court, après que Richard fut arrêté pour comportement indécent avec des hommes dans des toilettes.
En 1968, Richard se rend à Las Vegas afin de relancer sa carrière. Deux ans plus tard, il connaît à nouveau le succès et fait la une du magazine Rolling Stone. Puis, au milieu des années 1970, il abandonne sa carrière musicale alors qu’il est aux prises avec un problème de cocaïne qui lui coûte près de 1000$ par jour. Trois hommes regardent la caméra, l’un d’entre eux pointe vers l’avant.
Il retourne vers la religion, vendant des bibles et renonçant à son homosexualité. Pendant près d’une décennie, il s’éclipse. Il reviendra à sa passion première en 1986, de façon spectaculaire, alors qu’il est intronisé au Panthéon du rock and roll et apparaît dans le film Down and Out in Beverly Hills. En 1993, il reçoit un prix Grammy récompensant l’ensemble d’une carrière qui reste décisive dans l’histoire du rock.
En août 2002, Little Richard annonce officiellement sa retraite, bien qu’il apparaîtra souvent à la télévision par après. Malgré son côté flamboyant ultra assumé, ses positions sur la sexualité resteront toujours ambivalentes. En 1995, il disait au magazine Penthouse : j’ai été gai toute ma vie, et je sais que Dieu est un Dieu d’amour, pas de haine. Mais fin 2017, il déclarait, sur une chaîne de télévision religieuse de l’Illinois, l’homosexualité « contraire à la nature ».
Source : //ici.radio-canada.ca/ Radio-Canada/ 9 mai 2020
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1701422/little-richard-deces-rock-roll-musique-legende/
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7 – LE COMBAT POLITIQUE DU REGGAE A TRAVERS L’ŒUVRE MUSICALE DE PETER TOSH ET LUCKY DUBE
Le reggae est avant tout un genre de musique plaisant. Sa force semble émaner des rythmiques qu’il véhicule. Il intègre également et digère de façon singulière, toutes les sonorités musicales connues : Rap, Pop, Rock, Country, Jazz, Blues, rythmes africains, Zouk, etc. C’est une force indéniable pour une musique, qui peut ainsi grossir, se renforcer, se moderniser et se bonifier.
Mais la principale spécificité du reggae reste ses textes. C’est l’un des rares genres de musique qui s’engage pleinement dans le combat politique. A ce sujet, il a un drapeau, dont les symboles sont : le rouge, le jaune et le vert. C’est le signe qu’il est très proche du pouvoir d’Etat. Le reggae est de ce fait, à l’image d’une opposition politique, une force de sensibilisation, qui rappelle de façon interminable, les maux et souffrances des couches les plus défavorisées de la société. Aucun homme politique averti ne peut donc se fermer à cette musique politique et sociale.
_ Que retenir alors de l’œuvre musicale politique de Peter Tosh et de Lucky Dube ?
S’agissant de Peter Tosh, il faut noter qu’il a ouvert le reggae aux sonorités de la Musique mondiale, en le rapprochant du Rock and Roll. Ses collaborations avec les meilleurs musiciens et groupes musicaux du monde ont contribué au rayonnement planétaire du reggae et surtout à son respect. Musicien et instrumentiste de talent de dimension mondiale, Peter Tosh a permis au reggae d’obtenir la respectabilité technique qui manque aux musiques des pays du sud. Sa mort prématurée par la violence est sans aucun doute une grande perte pour le reggae et pour la musique noire de façon générale.
Pour ce qui est de son message politique et social, il a permis au reggae de s’affranchir des carcans de la négritude, en élargissant ses textes musicaux aux problèmes de fond des sociétés noires, à savoir :
_ la condamnation de l’étrange et inadmissible pauvreté du continent noir,
_ la critique de l’insuffisance de l’engagement politique, économique et financier des Etats-Unis d’Amérique (pays à minorité noire), vis-à-vis du continent noir,
_ le refus du nucléaire militaire et la condamnation de l’holocauste,
_ la condamnation de la confiscation des richesses des peuples pour servir le complexe militaro-industriel (parlant de l’apartheid),
_ le refus des accords de paix enthousiastes et sans contenus, signés sans prendre en compte les problèmes de fond des peuples,
_ le choix des droits de l’homme et de la justice, face à l’arnaque de la paix (le diplôme qu’on donne aux morts au cimetière, selon Tosh),
_ la musique comme un engagement et un testament quotidien, etc.
S’agissant de Lucky Dube, il faut confesser que des chanteurs du reggae connus, il semble être le plus proche de Peter Tosh, au niveau de la musique, des textes et de la voix. Connaître Tosh peut donc aider à connaître Dube, l’un des meilleurs artistes reggae de la nouvelle génération. Lucky Dube a aidé à l’essor du reggae, en y intégrant notamment les sonorités musicales sud-africaines, qui sont parmi les plus riches et les plus prisées du monde. Cette dimension sud-africaine a donné une personnalité et une identité à sa musique. Car dès les premières notes, une composition de Dube se singularise.
Ses textes ont également aidé à recadrer en partie la lutte politique et sociale. Quelques-uns des thèmes musicaux abordés sont les suivants : le choix de l’éducation économique et sociale pour libérer les peuples de la pauvreté, la condamnation de la mauvaise gouvernance politique (détruisant en une décennie de pouvoir malheureux, des années de réalisation), le conseil de l’humilité au Dollar US, la condamnation de la violence politique et sociale sous toutes ses formes, le rejet de la politique utilisée comme un jeu de mensonge, etc.
Dube a aidé cette musique à poursuivre son évolution. Les fans du reggae ne l’oublieront jamais.
Source : www.paixetdeveloppement.com/ La rédaction/ In « LUCKY DUBE : Reggae, violence et engagement politique. »
http://paixetdeveloppement.com/info.php?table=dossier&id=3/
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8 – Les secrets du succès de Bob Marley et les Wailers
11 mai 1981-11 mai 2020. 39 ans après la disparition de celui que la planète entière considère comme le ‘’Pape’’ du reggae, Top Visages Live revient sur Bob Marley, son groupe The Wailers et ce qui a fait la différence dans leur musique. En effet, Bob Marley et les Wailers ont réalisé et laissé au monde une musique exceptionnelle, immortelle. Une façon de faire du reggae unique. Un jeu musical particulier qui a fait du reggae des Waillers une marque déposée.
En révolutionnant la manière de jouer le reggae, ils ont porté cette musique à son plus haut sommet. Et même temps, ils ont fait converger les projecteurs du monde sur la Jamaïque jusque-là ignorée. Même si la critique des puristes du reggae les avait accusés (entre-temps) de trahison de l’esprit roots, toutes les critiques se sont vite tues à partir du moment où Bob Marley avait réussi à faire de la Jamaïque le centre du monde. Un des secrets du reggae des Wailers, c’est que Bob a su adapter cette musique au public rock. Soutenu par son producteur Chris Blackwell qui voulait donner une dimension internationale à ce reggae.
En 1972, alors qu’ils ne sont encore que trois, Marley, Tosh et Bunny Wailer, Blackwell leur remet 4.000 dollars (environ 2 millions de francs cfa) et leur demande de faire un album. «Chris Blackwell se demandait si on allait revenir avec un album comme prévu. Il pensait qu’on allait se barrer avec les 4.000 dollars. Pour lui prouver que nous n’étions pas ce genre de mecs, on a enregistré en un temps record», raconte Bunny Wailer dans le documentaire Classic Album ‘’Catch A Fire’’.
Après écoute de l’album, Chris Blackwell fait appel à des musiciens rock et soul. Il fait venir notamment le guitariste Wayne Perkins du studio Muscle Shoals spécialisé dans la soul, ainsi que le claviériste John Douglas dit ‘’Rabbit’’ Bundrick qui jouait avec des groupes rock. A ces deux hommes, il joint également l’ingénieur de son, l’Anglais Tony Platt (Il travaillait lui aussi avec des groupes rock dont AC/DC). Ces gars vont apporter des sons et des éléments rock au reggae des Wailers. Entre autres, des solos de guitare grattée façon wah-wah, un peu plus de volume aux nappes d’orgues. Evidemment, Bob Marley est au contrôle de tout ça. C’est lui qui dirige les séances au studios.
«Sur les enregistrements originaux, Bob et Peter (Tosh) marquaient le temps de manière très saccadée à la guitare. Ça faisait “tchak-tchak, tchak-tchak”, se souvient Rabbit Bundrick. J’ai commencé à jouer pas mal de notes à l’orgue, quelque chose d’assez bluesy, et il m’a dit: “Non, tu te compliques trop, regarde.” Et sans faire attention à quelles notes il jouait, il s’est mis à taper sur les touches en suivant le même rythme que la guitare. Il se servait de l’orgue comme d’une percussion, pas comme un orgue, il s’en foutait de ce que c’était.»
Au bout de ces longues séances de travail va naître un son nouveau, le son des Wailers. Il en résulte quelques mois plus tard, en décembre 1972, l’album Catch A Fire. Mais, même si le son est né, pour le faire vivre, le reggae de Bob avait besoin d’être joué par d’excellents musiciens. Et de préférence des Jamaïcains. Pour en garder toute sa quintessence. Arrivent alors de jeunes musiciens dont Alva Lewis, Junior Marvin, Al Anderson. Et un peu plus tard les frères Barrett, transfuges du groupe The Upsetters.
La sortie de l’album Live !, le 5 décembre 1975, marque l’identité de la musique des Wailers avec notamment la version live de No Woman No Cry qui continue encore aujourd’hui d’écrire la légende de Bob Marley, sur les platines et dans toutes les mémoires. Une autre clé du succès du groupe, c’est l’immense talent, le génie et la très forte personnalité de Bob Marley. Un leader authentique. Face à un tel charisme, il était difficile pour Peter Tosh et Bunny Wailer de se faire une place. D’ailleurs, les deux hommes ont dû quitter très tôt le groupe en 1973 et 1974, mettant ainsi fin aux problèmes d’égos au sein des Wailers. Après ces deux départs, le groupe a trouvé une meilleure cohésion autour de son leader.
Enfin, l’autre secret de la musique des Wailers réside dans le jeu de son batteur, Carlton »Carly » Barrett. Une façon de jouer particulière qui constituait aussi un label du groupe. Un style pondéré, mais en même temps cette fougue contenue qui fait qu’on attend toujours une suite, une explosion de la caisse claire jusqu’au bout. Comme dans In This Love, par exemple. (Voir la vidéo ci-dessous)
Source : //topvisages.net/ R. Jordan/ 11/05/2020 – 00:32 MUSIQUE POTINS SPECTACLES / R. Jordan
https://topvisages.net/les-secrets-du-succes-de-bob-marley-et-les-wailers/
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9 – «Le reggae est le message qui éduque»
Tiken Jah Fakoly est la star montante du reggae de Côte-d’Ivoire. Ses chansons collent à l’actualité du pays, donnent une voix à la rue et interpellent les acteurs politiques.
_ Qu’avez-vous appris de Bob Marley ?
. Je ne me suis rendu compte de l’importance de Marley que le jour de sa mort. J’avais 13 ans. Chez un grand frère, j’ai vu une cassette qui montrait la Jamaïque, les deux partis qui se tiraient dessus, et on voyait Bob Marley qui montait sur scène et réunissait les mains des deux chefs des partis (lire page X). Je me suis dit : celui qui arrive à réunir ces deux-là, c’est vraiment quelqu’un d’important. Je me suis rendu compte que le reggae est le message qui éduque, éveille les consciences. Bob m’a poussé à m’informer, à lire les journaux.
_ Dans quelles chansons vous reconnaissez-vous le mieux ?
. Man to Man Is so Unjust… Mon combat principal est de pousser les gens à réclamer la justice. C’est ce qui me force à sortir un album en 2001, car, dans l’affaire du charnier de Yopougon, il y a une volonté d’empêcher certaines choses d’être dites. Des véhicules de gendarmerie ont été reconnus, mais ceux qui ont perpétré ce massacre sont inaccessibles, aucune enquête n’a été ouverte. Et on parle d’unité, de réconciliation ? Une fois la lumière faite et les coupables punis, alors les familles endeuillées pourront pardonner, on pourra se réconcilier. Dans les années 70, des Bétés ont été massacrés, la lumière n’a pas été faite, aujourd’hui ce sont les Nordistes, demain ce sera les Agnis ou les Baoulés… Tant qu’il n’y a pas de justice, ça va continuer.
_ La musique est-elle le seul moyen de se faire entendre ?
. J’ai fait une interview pour Actuel, un journal de Laurent Gbagbo, où j’ai dit que les élections ont été une mascarade, que je suis étonné que de telles choses se passent sous son gouvernement, lui qui parlait de justice, d’égalité, de transparence… L’interview n’est jamais passée. Il n’y a que l’enregistrement qui va dans les maquis et qui dit tout. Marley se méfiait des alliances politiques…
J’ai eu la même expérience. J’ai été approché par le parti de Alassane Ouattara, le RDR (1), qui avait organisé un meeting au stade Houphouët-Boigny et me proposait une forte somme pour y participer. J’ai dit non car ce serait trahir la ligne du reggae. Je veux défendre Alassane Ouattara parce qu’il est victime d’injustice, mais je ne veux pas qu’on me considère comme sa chose, sous prétexte que je suis moi-même natif du Nord. Il faut que je reste au-dessus des partis si je veux voir les Ivoiriens unis et la justice rétablie.
_ Votre public en France est essentiellement européen…
Cela veut dire que le message les concerne. Nombreux sont les Français qui ne sont pas informés sur la mainmise de la France sur les pays africains. C’est pourquoi nous invitons à nos concerts l’association Survie, qui mène un combat très important au niveau de l’information. Soit le peuple français s’informe et nous aide dans notre combat, soit il refuse de s’informer et il devient complice.
(1) Principal parti d’opposition ivoirien.
Source : www.liberation.fr/ Hélène LEE/ Par Hélène LEE/ 9 mai 2001/ In « Le reggae est le message qui éduque»
https://www.liberation.fr/cahier-special/2001/05/09/le-reggae-est-le-message-qui-eduque_363859/
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10 – Liste d’artistes de reggae
_ Afrique du Sud
_ Allemagne
_ Argentine
_ Barbade
_ Belgique
_ Burkina Faso
_ Canada
_ Comores
_ Côte d’Ivoire
- Alpha Blondy2,3,8,19
- Tiken Jah Fakoly2,8,20
- Ismaël Isaac2,8
- Jim Kamson21
- Serge Kassi22
- Ken de Korogo23
- Béta Simon2
- Kajeem
_ Danemark
_ Espagne
_ États-Unis
- The Aggrolites25
- Big Mountain6,26
- Collie Buddz7
- Groundation7,8
- Matisyahu7
- Midnite1
- Rebelution6
- Snoop Dogg(sous le nom Snoop Lion)27
- Soldiers of Jah Army6
- Tribal Seeds7
- Morgan Heritage
_ France
- 6th continent28
- 38 Dub Band29
- Baco30
- Baobab2,31
- Baster32
- Blacko33
- Broussaï34
- Chris Combette35
- Jo Corbeau36
- Daddy Yod2,36
- Danakil33
- The Dynamics37
- Les Éjectés36
- Filentre38
- Gnawa Diffusion36
- K2R Riddim36
- Kaf Malbar39
- Kanjar’Oc36
- Massilia Sound System31,36
- Mister Gang2
- Monsieur Lézard40
- Naâman41
- Nuttea2,36
- Pierpoljak2,31
- Princess Erika2
- Rasta Bigoud36
- Saël42
- Sergent Garcia24,36
- Sinsemilia2,31
- Taïro20
- Tiwony43
- Tonton David2,36
- Tryo2,31
_ Guinée
_ Italie
_ Jamaïque
- Glen Adams44
- Bob Andy45
- Horace Andy1,46
- Buju Banton3,47
- Anthony B1
- Aston Barrett48
- Beenie Man49,50
- Lorna Bennett51
- Big Youth52
- Black Uhuru12
- Ken Boothe8,53
- Bounty Killer49
- Dennis Brown54,55,56
- Errol Brown57
- Bushman1
- Capleton58
- Chaka Demus & Pliers1,16
- Jimmy Cliff1,3,8,49,59,60,61
- Stranger Cole62
- The Congos63
- Count Ossie64
- Culture3,65
- Carlton “Santa” Davis66
- Desmond Dekker67,68
- Phyllis Dillon69
- Don Drummond70
- Sly Dunbar70,71
- Errol Dunkley67
- Clancy Eccles49
- Jackie Edwards72
- Elephant Man50
- Alton Ellis8,53,73
- Hortense Ellis53
- The Ethiopians74
- Marcia Griffiths75
- Gyptian1
- Beres Hammond76,77
- Derrick Harriott78
- The Heptones79
- Toots Hibbert8,49,80
- Joseph Hill81
- Justin Hinds53
- John Holt82,83
- Keith Hudson84
- I Roy3
- Inner Circle1,26,85
- Gregory Isaacs53,86
- Jah Cure58
- Jah Mason1
- Ini Kamoze87
- Vybz Kartel50
- Junior Kelly1
- Pat Kelly53
- Diana King88
- Konshens89
- Lady Saw1,88
- Luciano1,90
- Lukie D1
- Bob Marley1,3,8,49,67,79,91,92,93
- Damian Marley92
- Rita Marley94
- Ziggy Marley1
- Freddie McGregor54,95,96,97
- The Meditations79
- Ras Michael98
- The Mighty Diamonds79
- Jacob Miller98
- Jackie Mittoo99,100
- Judy Mowatt101,102
- Johnny Osbourne103
- Augustus Pablo79
- The Paragons104
- Frankie Paul105
- Sean Paul106
- Lee « Scratch » Perry1
- Protoje51,92
- Ernest Ranglin1
- Shabba Ranks16
- Junior Reid1,54
- Tarrus Riley92
- Max Romeo3
- Michael Rose1,107
- Doreen Shaffer53
- Shaggy1
- Robbie Shakespeare108
- Shinehead109
- Leroy Sibbles110
- Garnett Silk53
- Sister Carol111
- Sizzla20,58
- Sly and Robbie1,112
- Slim Smith53
- The Sons of Negus98
- Burning Spear1,2,54,113,114
- Tanya Stephens49
- Super Cat16
- Third World1,8,115,116
- Linval Thompson117
- O.K.6,92
- Toots and the Maytals74
- Peter Tosh3,67,92,118,119
- Turbulence1
- U Roy3
- Bunny Wailer53,67
- The Wailers8,120
- The Wailing Souls121
- Delroy Wilson81
- Yellowman122
_ Mali
_ Mexique
_ Nigéria
_ Papouasie-Nouvelle-Guinée
_ Royaume-Uni
- Aswad2,67,127,128
- Black Roots6,67
- Capital Letters129
- The Cimarons130,131
- Hollie Cook132
- Brinsley Forde133
- Judge Dread134
- Linton Kwesi Johnson135
- Macka B136
- Mad Professor1
- Matumbi67,137,138
- Misty in Roots67
- Musical Youth99
- Maxi Priest2,139
- Adrian Sherwood140
- Steel Pulse2,67,141
- Symarip74
- UB402,6,142
- Zion Train28
_ Suisse
Source et informations complémentaires : fr.wikipedia.org/ Mai 2020
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27artistes_de_reggae/
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